dimanche 25 mai 2008

KIZIL ORDA - SHIYELLI samedi 24 mai

132 km Dénivelé : 236 mètres
Départ : 7h00 Arrivée 16h15

Une journée ordinaire ?

A 7 h. pétantes (il est 3 h.en Europe de l’ouest) Le peloton prend la route, requinqué, reposé, propre et souriant. 90 Kms seront avalés avant midi, le groupe profitant de quelques arbres, consomme le pique nique et prend une heure trente de farniente. Cette journée de repos, très appréciée, a permis à tous les organismes de s’adapter à la grosse chaleur. La route est goudronnée et rugueuse, droite, l’environnement reste la steppe sablonneuse, avec çà et là, quelques points d’eau ou des troupeaux viennent profiter de la fraîcheur. Le peloton groupé sera à l’hébergement à 16h15. Nous utilisons ce soir un camp de jeunes. Il s’agit d’un internat permettant aux enfants de la ville voisine, de profiter d’un « centre aéré », dirait on en France. Des chambres avec 16 lits ! Et cela nous paraît un luxe – le lit – pas d’eau courante, les toilettes dans la cour. Un bain Russe fera l’affaire pour l’hygiène et le folklore. Le personnel du centre se met en huit, pour nous préparer le dîner, le petit déjeuner et le pique nique de demain. La quasi totalité du personnel, des femmes en majorité, n’a jamais vu « en vrai » des Français, ce qui provoque des fou rires, des regards en biais, et des attitudes surprenantes pour nous. Tout le monde exige de se faire photographier avec « un Français vrai » le tout avec une gentillesse extrême et une efficacité ordonnée.

Tout compte fait cette journée, que nous pensions ordinaire est comme chaque jour une ouverture au monde, un partage d’humanité. Aujourd’hui encore nous sommes au cœur de notre identité de cyclotouriste et cela est extraordinaire

Notre témoin du jour est notre second Helvète: Netti Mauron, de Marly, canton de Fribourg (Suisse)

(photo @ ffct)
« Je suis parti du connu pour aller vers l’inconnu, et j’ai eu vraiment l’impression de commencer le voyage à partir de Volgograd (Russie). Jusqu’à cette ville, je me sentais en Europe et à partir de cette cité tout a changé, de mon point de vue. Les paysages, steppes immenses, inconnues en Europe de l’Ouest, visages et comportement vraiment différents de mes ballades antérieures. L’impression de me trouver au milieu de rien ! Habitué à prendre des films, tout me semble, à première vue, identique. Cette impression est vite oubliée quand je rentre dans le détail des choses, de la flore ou de la faune. Ce qui m’intéresse beaucoup est la recherche des visages des enfants, des hommes et des femmes qui, si l’on y prête attention, sont des visages de la vraie vie. J’ai beaucoup apprécié les manifestations folkloriques et voir danser, au milieu de la steppe, des groupes de jeunes filles en tenue d’apparat m’a semblé complètement hors du temps et superbement surprenant. Mon livre de chevet pendant ce voyage est : « L’usage du monde » de Nicolas Bouvier (édition Payot). Chaque soir, je me délecte de quelques phrases ou d’une moitié de chapitre. Je vous en cite une :
Un voyage se passe de motif. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

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