samedi 31 mai 2008
Interview sur RFI de Jean-François Deregnaucourt
(Source: radio france internationale)
vendredi 30 mai 2008
FLASH INFOS de la ffct
Le service communication de la Fédération française de cyclotourisme vous informe de la diffusion d'une émission consacrée à Paris Pékin à vélo sur les antennes de RFI
- Ecoutez RFI entre 19 et 20h
- Dans l'émission "Mondial Sports" pour avoir des nouvelles de l’expédition Paris Pékin à vélo qui se trouve actuellement au Kazakhstan.
http://www.rfi.fr/francais/radio/pages/001/accueil.asp
Le Lien direct vers l'émission annoncée, après le reportage sur le Giro.
... est-ce que RFI est plus fiable que tout le sport sur France 2????
Réponse: OUI!!!!
SHIMKENT – RISQULOV – vendredi 30 mai
82 Km, dénivelé : 850 mètres
Départ : 7h, arrivée : 12h30
La douceur avant l'assaut
Il fait beau, frais en début de matinée, la journée démarre bien. La campagne est verdoyante, les villages fréquents. Au loin à plus de 100 km nous apercevons de hautes montagnes, aux sommets couverts de neige. Ce sont les montagnes kazakhs et Kirghizes. Ce jour s'est égrené en douceur avec des variations de 400 à 850 mètres d’altitude, ce qui n’est pas du tout déplaisant. L’étape étant courte, nous avons déjeuné directement dans notre hébergement qui était prévu pour la nuit. Nous sommes dans une maison de convalescence et de repos en activité, au milieu des arbres, entourée d'eau et… nous dormirons enfin dans de vrais lits ! Nous bénéficierons d'une douche et d'un W.C. pour 4 personnes, un "5 *****" kazakh, d'ailleurs certains préfèrent même ce type d’hébergement à l’hôtel classique. Notre chaude après-midi sera consacrée au massage, au coiffeur et au repos. Encore un havre de paix. Tout le monde semble très satisfait.
Notre témoin du jour est : Odette Galvaing du club : Boucles de l’île de France de Meudon la Forêt dans les Hauts de Seine (92).
Vous faites partie de l’équipe logistique de cette expédition, pouvez vous nous préciser quel est votre rôle exact :
Nous sommes une équipe de trois personnes, Brigitte, Jean-Claude et moi-même et nous devons assurer l’intendance des 116 participants. Lors d’une journée ordinaire : dès le matin avant le départ nous fournissons aux cyclos la boisson nécessaire pour la matinée. Puis nous remplissons notre véhicule frigo des pique-niques, préparés, soit par nous la veille, soit par le restaurateur. Ces repas froids sont conservés dans le véhicule frigo jusqu'à l'heure du déjeuner et ensuite distribués aux participants. A l’arrivée de l’étape, notre véhicule est à la disposition des cyclos assoiffés et chaque jour, durant les grandes chaleurs nous avons distribué en moyenne plus de 600 litres de boissons : eaux pétillantes et plates, coca et Pepsi, jus d’orange, bières, jus de fruits. Chaque participant peut consommé chaque jour une boisson gratuite, toutes les autres boissons sont payantes et il utilisera pour les payer une carte spécifique boissons équivalente à 30 consommations dont l'acquisition lui en coûtera 15 euros soit 0,50 centime la boisson. Il ne s’agit pas de faire du commerce mais d’apporter un service aux participants.Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Nous devons également en cas de préparation des repas par nos soins, acheter les ingrédients et les préparer pour le dîner du soir, le petit déjeuner et le pique-nique : le pain notamment 2OOO tranches sont nécessaires,etc... il faut tout de même pour assurer 348 repas par jour.
Nous essayons de varier les menus et nous devons adapter ceux-ci selon les disponibilités des commerçants locaux, des pays traversés, en ville pas de problème, en campagne, il faut parfois acheter dans 10 boulangeries le pain nécessaire.
Notre volonté est que «nos» participants mangent le mieux possible, le plus possible, en variant nos préparations et en gardant le sourire. A ce jour et à notre connaissance personne n’est mort de faim.
Repos bienfaiteur à Shimkent 29 mai
« Ce qui fait l’intérêt d’un voyage ce sont les questions que l’on emporte, dont on est poursuivi, et qui vont se résoudre par le spectacle des lieux et des hommes »
Les jours de repos dans une telle expédition, permettent vraiment de respirer, de traîner ou de se retrouver. Celle-ci ne fera pas exception. Ecole solidaire, visite de la ville, réception officielle, sieste, lessive, soins…… Tout est possible, rien n’est inéluctable pour les cyclos.
La preuve : Gérard Muller, notre non voyant, militant estimé pour ses actions en faveur des victimes de cet handicap, a rencontré, le secrétaire général et quelques membres de l’association locale des aveugles. Grâce à cette visite émouvante à l’extrême, les kazakhs ont découvert, la roulette. La roulette est une petite pièce fixée à l’extrémité de la canne blanche et qui permet de «sentir» avec la plus grande des délicatesses, le sol et ses obstacles. Selon les spécialistes, cet accessoire transforme la vie des handicapés. Désormais les non voyants kazakhs, vont adopter cette fameuse roulette. Si Paris-Pékin, ne remplit que cette action humanitaire, il aura déjà fait oeuvre utile et solidaire.
Dans trois jours nous quitterons le Kazakhstan, pour entrer au Kirghizistan. Nous frôlerons l’Ouzbékistan. Tous ces pays qui ont la même terminaison, aux noms bizarres : le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Azerbaïdjan un peu plus à l’ouest font désormais partis de notre mémoire géographique et nous pouvons maintenant les désigner sans honte d'ignorance sur une carte.
Dans notre leçon quotidienne de vie, notamment sur la géographie, l’histoire, la sociologie, l’architecture, la gastronomie, l’agriculture, le fil rouge reste notre vie communautaire. Dans tous les cas, notre voyage aura appris à chacun de nous, beaucoup de choses, d’abord sur lui-même et peut être sur les autres. Rien que pour cette découverte, cette expédition était fort utile. Qui a dit que l’apprentissage était réservé qu'aux novices ?
A demain.
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Rendez-vous au Kirghizistan, par sms!
PA a entrevu les montagnes du Kirghizistan et leurs sommets enneigés. Bientôt, il les verra de très près.
A lire sur PAPIERS DE CHINE:
http://papiersdechine.ch/site/article.php?id=1863
jeudi 29 mai 2008
Des adolescentes pouffent de rire en nous croisant!
A écouter sur PAPIERS DE CHINE
Netti nous envoie un message depuis Shimkent. Il fait chaud. Le paysage que découvre l'expédition du Paris-Pékin à vélo a passablement changé.
http://papiersdechine.ch/site/article.php?id=1861
TORTKOL – SHIMKENT mercredi 28 mai
92 Km, dénivelé : 461 mètres
Départ : 7h, arrivée : 14h30
Le retour des fleurs !
L’étape assez courte est une des plus agréables de la semaine car un léger dénivelé vient rompre la relative monotonie des étapes précédentes et colorée par des multitudes de fleurs.
Des fleurs oui à tous les niveaux, dans le musée du plus grand champion de sport de force du pays, où son village natal a érigé un bâtiment spécialement à sa gloire, et présente ses multiples médailles, coupes et autres récompenses, glanées par lui dans le monde entier. Puis dans la nature, plus pimpantes que jamais. (voir l’article ci-dessous) et enfin celles qui nous ont été offertes, en arrivant sur le territoire de Shimkent (la 2ème ville du Kazakhstan). Petite leçon de choses, les fleurs étant à l'origine de la conception du miel, nous avons croisés, de très nombreuses marchandes de cette merveilleuse production, toutes situées sur le côté droit de la route, en sortant de la ville. Pourquoi me direz-vous! Parce que ce produit ne s’achète qu’en partant, jamais en entrant ! Allez donc savoir !!!
Notre témoin du jour est : Marck Jean-Jacques de Lautenbach-Zell dans le Haut-Rhin (68).
Vous roulez avec votre femme Pierrette, quels sont les avantages de rouler en couple ?New : Henri Dusseau a retrouvé avec satisfaction «son» Ivéco avec un embrayage neuf.
Nous sillonnons l’Europe à vélo depuis des décennies et des habitudes se sont forgées au fil des ans. Partager la même passion est un luxe rare que j’apprécie à sa juste mesure.
Dans les moments un peu difficiles, nous pouvons nous remonter le moral et je ne me serai jamais engagé seul dans une telle aventure ! Pour de simples raisons de complicité. Il est agréable de pouvoir partager les moments de bonheur et de s’épauler lorsque les temps sont plus durs.
Depuis Paris, je m’amuse à photographier tout ce qui ressemble à une fleur afin de raconter le «Paris-Pékin» par les fleurs. J’ai particulièrement été comblé lors de cette étape puisque quelques variétés de choix sont venues s’ajouter à ma petite collection : des centaurées, des liserons, la chicorée, le coquelicot et la merveilleuse rose trémière sous ses plus fastueux coloris.
Je souhaitais enfin, transmettre à tous, ce que je cherchais depuis longtemps : Pourquoi Le croissant de lune est-il le symbole de l’Islam ?
J’ai eu la chance, hier, de rencontrer un professeur d’université spécialiste dans la littérature Turque. Il nous a éclairés sur ce sujet : au douzième siècle, lors d’une bataille particulièrement meurtrière remportée par les Turcs, le sang de l’ennemi (les croisés ? Notre interlocuteur sans doute par pudeur disait ne plus se souvenir) coulait tellement que même la lune et les étoiles se reflétaient dans cet océan. Les Turcs décidèrent alors d’apposer le croissant et l’étoile sur leur drapeau ce qui n’avait pas grand-chose à voir à priori avec l’Islam né cinq siècles auparavant. D’autres pays musulmans ont suivi cet exemple et petit à petit le croissant de lune est devenu le symbole de l’Islam.
Notons par ailleurs que la petite viennoiserie, le fameux «croissant» serait né à Vienne inventé par un boulanger de génie au 18ème siècle où la Turquomanie était fortement à la mode : La marche turque chez Mozart, le grand Mamamouchi chez Molière !
-> Shimkent (en anglais)
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
mercredi 28 mai 2008
TURKISTAN – TORTKOL mardi 27 mai
72 Km, dénivelé : 67 mètres
Départ : 7h 10, arrivée : entre 11 h 30 et 12 h. 30
L’eau c’est la vie
Rarement une évidence, vieille comme le monde, n'a été aussi vécue sur le terrain.
Nous partons à la fraîche de Türkistan (50000 habitants) en observant la vitalité de cette cité. Constructions neuves par centaines, immeubles et supermarchés fleurissent dans la banlieue. Cette ville qui vit au rythme d’un Islam modéré, possède son université où des étudiants de très nombreux pays musulmans viennent étudier. L’hôtel, de bon confort, où nous avons passé la nuit, est d’ailleurs la propriété de cette institution.
Du désert d’hier, nous nous dirigeons lentement en direction de l’Ouzbékistan, ses hautes montagnes et sa capitale Tachkent. Le fleuve Arys en arrose largement sa vallée qui s'étend sur des centaines de km. Sur ses berges, grâce à de nombreux canaux d’irrigation, il alimente les plantations de toutes sortes et ses populations, l’herbe tendre y pousse naturellement et nourrit de nombreux troupeaux. Par cette diversité agraire, les métiers ruraux sont légions : Vendeurs et réparateurs de machines agricoles, vendeurs d’engrais, de semences, vétérinaires, tondeurs de moutons, aiguiseurs, etc. Tout le monde peut travailler et vivre au pays, les enfants, à leur tour, engendreront d’autres activités. Les maisons bien alignées, avec des portails de couleurs vives : Bleu : un Kazakh fier de son drapeau, vert : un musulman qui a réalisé son pèlerinage à la Mecque. Grâce à son développement, la société de consommation commence à poindre son long nez.
Ce soir nous retrouvons notre gymnase habituel, mais cette fois ci rien que pour les hommes "célibataires", d’autres pièces sont réservées pour les couples, une spécifiquement pour nos amazones "seules" et enfin une dernière pour l’encadrement.
L'eau c'est la vie… si nous l'avions eue nous aurions été totalement aux anges.
Demain sera une autre histoire.
Notre témoin du jour : Danielle Haboury du Vélo-club d’Annecy en Haute Savoie (74).
Après deux mois de route, je suis toujours en super forme, je n’éprouve aucune fatigue et j’apprécie de jour en jour ce voyage, ou depuis plusieurs étapes nous vivons très proches des Kazakhstanais.Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Ce matin même, nous avons fait une halte dans une superbe et rarissime maison. Ancienne propriété d’un riche agriculteur transformée en restaurant. Sur la terrasse, nous avons pu savourer notre thé brûlant, assis sur des sofas en contemplant le plafond en bois sculpté et dont les murs étaient couverts de fresques peintes et en céramique. Une merveille insoupçonnable.
J'ai trouvé la population d’une extrême gentillesse, toujours accueillante. L’offrande est naturelle au Kazakhstan. Je pense que notre visite est vraiment ressentie comme un honneur pour ces populations qui, pour la plupart, n’ont jamais rencontré d’étrangers. Ils n’ont pas peur, bien au contraire, ils sont curieux de nous voir, en groupe sur nos machines un peu étranges!
Surprise aujourd’hui, pas d’eau courante dans notre gîte, mais douche dans un local alimentée toute l’année par de l’eau de source très chaude. Un vrai régal.
Je savais et j’espérais faire en compagnie de mon mari Jean-Marie un voyage inoubliable, je constate avec plaisir et simplicité que mon espérance devient réalité!
mardi 27 mai 2008
C’est le voyage qui vous fait ou vous défait
Le message du jour se trouve également sur PAPIERS DE CHINE, avec un petit message de Jacqueline .....
Donc comme rappel voici le lien et surtout pour la belle photo du château d'Illens.
http://papiersdechine.ch/site/article.php?id=1858
Comment mettre un commentaire? Cliquer sur la photo ci-dessous, elle s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.
JANGAQORGAN - TURKISTAN lundi 26 mai
129 km Dénivelé : 983 mètres
Départ : 7h00 Arrivée 16h00
Le désert
Nous quittons notre oasis rafraîchissant à regret car nous savons que 11 kms de piste nous attendent. Nous devons en effet revenir par la piste empruntée hier soir ! Il fait chaud mais le soleil est voilé et c’est très supportable. Par contre la poussière pose problème. Un cyclo essaye le masque ! Chacun fait comme il peut. Le vent encore présent rafraîchi, mais il est encore face à nous ! Il faut y aller. Chacun avec ses moyens et sa forme pédale à son allure, chaque groupe est autonome. Nos éternels surveillants se sont adaptés à nos exigences : sécurité, convivialité, solidarité. Aujourd’hui nous traversons une steppe désertique. Pas un point d’ombre, pas un arbre : Grandeur, beauté et souffrance du désert sont à notre menu et c’est « je t’aime, moi non plus ! » Un peu de vallonnement est apprécié, car il permet le changement de position sur le vélo. Les étapes plus courtes, des hébergements bien préparés, une nourriture abondante, nous aident énormément à traverser le Kazakhstan, qui restera un des monuments de notre folle histoire. La logistique, Jean-François en tête, Brigitte, Andreï et Jean, sans bruit mais avec efficacité ont réglé le problème Ivéco. Jeudi ou vendredi, la camionnette devrait être réparée ! Mais que d’efforts ! Ce soir nous sommes à Turkkystan, troisième lieu sacré de l’Islam. Le musée sera exceptionnellement ouvert jusqu’à 20 heures pour notre groupe. Deux bons hôtels nous permettent de recharger les batteries.
Notre témoin du jour : Christian Robin du club de Saiguede (31) Haute Garonne.
« Après 7 000 kms dont près de 2 000 au Kazakhstan, je découvre sur le terrain le résultat de mon travail et de mes recherches réalisés sur ce pays. En effet c’est avec bonheur que je retrouve la steppe, sa grandeur et son immensité. Depuis notre arrivée dans le sud, la proximité du fleuve Syr Daria, apporte la fraîcheur nécessaire à l’éclosion d’une nature riche en verdure, celle-ci nous procure une sensation de bien être, fort appréciée, sous cette forte chaleur (42°) La sympathie et l’enthousiasme des populations font plaisir à voir et les habitants se dévouent corps et âmes, pour nous procurer, un accueil et des spectacles folkloriques appréciés de tous. Les chants traditionnels, bien que diffusés, hélas, avec une sono beaucoup trop puissante, montrent, de mon point de vue, toute l’ambition et la volonté pour ce jeune pays, d’arriver le plus rapidement possible à un niveau de vie socio culturel semblable à l’Europe. Cette volonté populaire va dans le sens des slogans officiels : Kazakhstan 2030 ! En ce qui me concerne j’attends avec impatience notre entrée dans le prochain pays : La république Kirghise, car je souhaite découvrir la haute montagne, dans un environnement naturel, l’habitat traditionnel, les yourtes et le deuxième plus grand lac d’eau saumâtre, du monde en altitude (1650 m) le lac Issy Köl. Venu sur ce périple pour y découvrir une aventure sportive et humaine, je suis comblé. De loin l’aventure humaine est la plus formidable et la plus enrichissante. Je découvre, chaque jour, de nouvelles facettes avec mes compagnons de route et quelques une me concernant aussi, je me découvre ! La vie « Spartiate » nous ramène à des bases de vie essentielles Ce voyage, modifiera, dans tous les cas, mon approche des autres et mon comportement futur, tant auprès de ma famille qu’auprès de mes collègues de E.A.D.S. (Du moins je l’espère)Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
lundi 26 mai 2008
SHIYELLI - JANGAQORGAN dimanche 25 mai
78 km Dénivelé : 283 mètres
Départ : 7h20 Arrivée 13h00
L’oasis.
Nous n’imaginions pas que cette étape courte et plate serait assez difficile. Il faut toujours tenir compte, en Asie de deux éléments essentiels : Le vent et la qualité de la route. Ces deux variables ont fortement influencées les 15 derniers Kms de notre étape quotidienne. En effet une piste poussiéreuse et rugueuse et un vent violent de face, ont rendu le final assez délicat pour les moins en forme. Accessoirement, nous franchissons les 7 000 Kms ! Un sérieux coup de chaud, pour un participant a permis de vérifier la réactivité des médecins et de l’infirmière qui ont fait le nécessaire pour soigner en toute urgence le garçon concerné. Demain il repartira, sans difficulté. Autre procédure appliquée aujourd’hui - la 17 A – pour panne sérieuse d’un véhicule. La camionnette d’Henri (bagages des groupes bleu et vert) a cassé son embrayage. Aucun garage dans notre village étape. Du coup le camion de Jean François a remorqué jusqu’à Shimkent (grande métropole) mais à 280 km. ! le véhicule en panne. Nous espérons trouver un garage compétent, qui devra se faire livrer la pièce Ivéco, - un disque d’embrayage -à Almaty (1000kms), la récuperer et réparer. Impossible de savoir si le véhicule sera disponible rapidement. L’expédition continue bien entendu avec un véhicule en moins, ce qui pose évidemment des problèmes délicats, et les solutions trouvées doivent prendre en compte la sécurité, les possibilités techniques des autre véhicules, et la mise à disposition du matériel et des bagages indispensables à chaque étape. Nous gérons avec sérieux et dans la bonne humeur, comme il se doit. Tous les cyclos, sont loin de ces vicissitudes et profitent largement d’un centre de vacances, au milieu d’un oasis. Après le pique nique pris à l’arrivée, c’est le repos total dans des villas, sans lit –nous avons les nôtres - mais ventilées parfaitement ! Un dîner spectacle achève la soirée. Naturellement, en ce dimanche particulier, à plus de 7 .000 Kms, de vous chacune et chacun des participants a eu une pensée émue pour sa maman voir sa belle maman ! Demain sera un autre jour.
Notre témoin du jour : Alain Roger du club cyclotouriste de Boigny sur Bionne (45) Loiret, demeurant à Chécy.
« Pour moi cette étape, avec vent favorable au départ et défavorable dans le final, sans compter une piste poussiéreuse et caillouteuse satisfait mon goût de l’aventure. Pour le reste, je suis très content du déroulement de cette expédition. Il y a des jours difficiles, d’autres moins, des hébergements sommaires, d’autres plus luxueux, nous nous adaptons au jour le jour. Dans mon groupe (vert) je me suis fait de nouveaux copains, l’entraide est de mise, la rigolade aussi, je suis à l’aise et en pleine forme physique et morale. Je découvre pour la première fois les 12 pays traversés, tous très différents les uns et les autres. Le style de vie également et c’est ce qui rend ce voyage passionnant. Nous devons nous adapter quotidiennement car Les temps sont changeants, nous passons de l’hiver à l’été, de mars à fin mai. Habitué dans l’Orléanais a des terrains relativement plats, et pédalant, en grande partie sur des routes peu pentues, je suis vraiment à l’aise et ne fais pas trop d’effort avant la montagne du Kirghizstan, que nous allons aborder dans une semaine. Je regrette de n’avoir pas à mes cotés ma femme Marie Jeanne mes amis du club de Bobigny avec qui j’ai parcouru la Birmanie et le Vietnam. »
Du dimanche 18 mai au samedi 24 mai ;
Kilomètres parcourus : 404 Km dénivelé : 927 mètres
Depuis le départ : 6.950 Km dénivelé : 28 031
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
dimanche 25 mai 2008
KIZIL ORDA - SHIYELLI samedi 24 mai
132 km Dénivelé : 236 mètres
Départ : 7h00 Arrivée 16h15
Une journée ordinaire ?
A 7 h. pétantes (il est 3 h.en Europe de l’ouest) Le peloton prend la route, requinqué, reposé, propre et souriant. 90 Kms seront avalés avant midi, le groupe profitant de quelques arbres, consomme le pique nique et prend une heure trente de farniente. Cette journée de repos, très appréciée, a permis à tous les organismes de s’adapter à la grosse chaleur. La route est goudronnée et rugueuse, droite, l’environnement reste la steppe sablonneuse, avec çà et là, quelques points d’eau ou des troupeaux viennent profiter de la fraîcheur. Le peloton groupé sera à l’hébergement à 16h15. Nous utilisons ce soir un camp de jeunes. Il s’agit d’un internat permettant aux enfants de la ville voisine, de profiter d’un « centre aéré », dirait on en France. Des chambres avec 16 lits ! Et cela nous paraît un luxe – le lit – pas d’eau courante, les toilettes dans la cour. Un bain Russe fera l’affaire pour l’hygiène et le folklore. Le personnel du centre se met en huit, pour nous préparer le dîner, le petit déjeuner et le pique nique de demain. La quasi totalité du personnel, des femmes en majorité, n’a jamais vu « en vrai » des Français, ce qui provoque des fou rires, des regards en biais, et des attitudes surprenantes pour nous. Tout le monde exige de se faire photographier avec « un Français vrai » le tout avec une gentillesse extrême et une efficacité ordonnée.
Tout compte fait cette journée, que nous pensions ordinaire est comme chaque jour une ouverture au monde, un partage d’humanité. Aujourd’hui encore nous sommes au cœur de notre identité de cyclotouriste et cela est extraordinaire
Notre témoin du jour est notre second Helvète: Netti Mauron, de Marly, canton de Fribourg (Suisse)
« Je suis parti du connu pour aller vers l’inconnu, et j’ai eu vraiment l’impression de commencer le voyage à partir de Volgograd (Russie). Jusqu’à cette ville, je me sentais en Europe et à partir de cette cité tout a changé, de mon point de vue. Les paysages, steppes immenses, inconnues en Europe de l’Ouest, visages et comportement vraiment différents de mes ballades antérieures. L’impression de me trouver au milieu de rien ! Habitué à prendre des films, tout me semble, à première vue, identique. Cette impression est vite oubliée quand je rentre dans le détail des choses, de la flore ou de la faune. Ce qui m’intéresse beaucoup est la recherche des visages des enfants, des hommes et des femmes qui, si l’on y prête attention, sont des visages de la vraie vie. J’ai beaucoup apprécié les manifestations folkloriques et voir danser, au milieu de la steppe, des groupes de jeunes filles en tenue d’apparat m’a semblé complètement hors du temps et superbement surprenant. Mon livre de chevet pendant ce voyage est : « L’usage du monde » de Nicolas Bouvier (édition Payot). Chaque soir, je me délecte de quelques phrases ou d’une moitié de chapitre. Je vous en cite une :Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Un voyage se passe de motif. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.