samedi 14 juin 2008

KEGEN - SHONJI vendredi 13 juin

77 km Dénivelé : 305 mètres
Départ : 7h15 Arrivée de 12h30

Adieu à la montagne.

Nous continuons notre marche à l’est et notre retour dans la plaine. Notre passage en montagne a été très salutaire et nous franchissons notre dernier col Kazakh à 1936 mètres, sur des pistes roulantes mais poussiéreuses. Nous avons maintenant l’habitude et trouvons presque naturel de rencontrer des routes non goudronnées. Notre hébergement de Shonji est une école. Là encore les habitudes sont acquises : Les hommes seuls, dorment dans le gymnase, les couples et nos 4 femmes seules, dans des salles de classe, débarrassées des tables et des chaises. Chacun, à sa convenance opte pour dormir soit sur un lit de camp avec matelas, soit seulement avec le matelas Tipi (donné par un de notre partenaire). A propos de ce matelas, gonflable automatiquement, nous devons dire qu’il fait l’unanimité et est particulièrement apprécié. Le plus difficile reste de n’avoir pas d’eau dans les écoles. Heureusement les 2 douches installées dans l’un des camions, sont largement utilisées.

A l’origine nous devions prendre un jour de repos à Shonji. Devant l’incertitude du protocole de notre passage en Chine, Jean-François, chef de l’expédition, propose à l’équipe, de reporter ce jour de repos demain à Jarkent, ville importante, dernière étape avant la Chine. Nous devons en effet nous adapter, heure par heure, aux instructions en provenance de Paris et envisager toutes les solution pour avancer dans notre périple.

Décision est prise d’envoyer dès aujourd’hui une équipe de reconnaissance à Jarkent pour trouver des solutions. Jean-François, Henri, le fidèle interprète Andreï et Jean en font partie. Le véhicule de Jean étant en panne - radiateur percé - il sera remorqué par le 20t de Jean-François, jusqu’ à cette ville pour essayer de trouver un réparateur !

Nous rencontrons dès notre arrivée les autorités de la ville pour obtenir conseils, aide et appuis. La première information reçue est que nous ne pourrons pas bénéficier d’une école pour nos deux dernières nuits kazakhstanaises ! L’aventure se corse. Il faut trouver en toute hâte, 115 lits. Après des heures de palabres, le but est atteint, nous logerons dans quatre hôtels différents. La nuit sera plus courte et Demain sera un autre jour.

Le témoin du jour est absent, car il fallait, en priorité, agir pour trouver, différentes alternatives à notre entrée en Chine.


Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

vendredi 13 juin 2008

Nous tenons souvent le guidon d'une seule main

A lire sur PAPIERS DE CHINE
(photo © papiers de chine)
Un bonjour de PA depuis Kegen, où l'équipée du Paris-Pékin à vélo se trouvait il y a quatre jours. Les cols sont beaux et le lac immense...
http://papiersdechine.ch/site/article.php?id=1881

Campement à 1900 m - KEGEN jeudi 12 juin

58 km - Dénivelé : 434 mètres
Départ : 7h45 - Arrivée : 15h30
KIRGHIZISTAN - KAZAKHSTAN

Retour au Kazakhstan

Notre dernière nuit s’est passée en bivouac à 2000 m d’altitude, au milieu d’un parc naturel et au centre d’une prairie envahie par les edelweiss. Nous les avons admirés, photographiés et laissés en paix.
Pour entrer en Chine, nous avions deux possibilités, soit passer directement du Kirghizistan en Chine par des cols à plus de 4000 m et avec de mauvaises routes, soit revenir au Kazakhstan, descendre dans la plaine et passer la frontière. Nous avons choisi la 2ème option. Nous avons donc retrouvé le Kazakhstan ce soir, un peu comme si nous retrouvions nos habitudes. L’étape fut courte mais rendue très pénible par plus de quarante kilomètres de piste et un vent défavorable.
Nous avons laissé en Khirghizie, notre guide Sacha et malheureusement Yves-Marie Marchais, membre du staff d’encadrement, a du être rapatrié en France pour raison de santé. Nous lui souhaitons au nom de l’ensemble du groupe un prompt rétablissement.
Nous préparons avec sérieux, mais avec une certaine crainte, notre passage en Chine prévu pour lundi prochain. Actuellement, toutes les situations sont envisagées mais nous sommes confiants.

Le témoin du jour est : Régine Ferrand du vélo-club d’Annecy (74) Haute Savoie.

"Pour ce voyage, j’avais trois objectifs : atteindre Odessa, arriver au Kirghizistan et revoir la Muraille de Chine. Odessa pour moi était la fin de l’Europe et la rencontre avec la Mer Noire. Le Kirghizistan c’était les montagnes, les troupeaux de chevaux, le grande nature et les cols à plus de 3 000 mètres. Ces deux objectifs ont été atteints et je suis comblée. Enfin la Muraille de Chine parce que j’ai été très impressionnée par cette construction et ce travail hors du commun, lors de mon premier voyage en novembre 2004.
Depuis quelques jours, pour des raisons techniques d’organisation, nous avons beaucoup parlé de notre passage en Chine. Je dois dire que je suis inquiète mais je sais aussi que toutes les démarches ont été entreprises pour la suite de l’expédition. Je dois maintenant me motiver, car le 3 août me semble encore bien loin et ma seule pensée doit être mon objectif : Pékin. Mon "fan-club", mes enfants, ma famille, mes amis, mes ex collègues de travail, comptent sur moi. Avec l’aide de mon mari Michel, je souhaite impérativement finir ce très long voyage."
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

jeudi 12 juin 2008

KARAKOL - CAMPEMENT 1900m mercredi 11 juin

81 km Dénivelé : 533 mètres
Départ : 8h00 Arrivée de 15h30

Difficile et splendide étape

Pour notre dernière étape entièrement au Khirghistan, nous avons été vraiment gâtés. Un départ en plaine avec toujours cette même impression d’abondance, de labeur et de sérénité, puis une élévation douce et progressive, enfin un sérieux effort pour s’élever à 1900 mètres. Effort d’autant plus rude que dans les derniers 20 kms un fort vent violent de face, descendant de la vallée est venu compliquer notre progression. Le pique nique du coup a été avancé et les cyclos arrivant éparpillés sur une heure ont appréciés les sapins et l’ombre pour prendre un long repos.

A 15 h 30, les camions ouvrant la marche, nous montons tous la dernière marche pour atteindre le bivouac, au coeur de la nature, au bord d’un torrent. Encore une image de carte postale, mais en relief, sonore et odoriférante. Au loin des troupeaux de chevaux regagnent la vallée le coup d’œil valait le déplacement. Pour faire montagne plus vraie, nous avons droit en prime à quelques gouttes d’eau. Le bivouac installé, le repas préparé, une « conférence » sur la Chine de Henri Gaulard, les deniers mots du Président, qui nous quitte demain, tout roule sans heurt ni mauvaise surprise. Reviendrons nous au Khirghistan ? L’avenir le dira.

Le témoin du jour est : Henri Alméras. demeurant à Villefort (48) Lozère.
Quelles sont vos impressions sur le khirgistan que nous quittons demain ?

« Un pays très intéressant du point de vue touristique, compte tenu de la présence de la montagne, ce qui apporte un plus par rapport à la steppe. Toujours le même accueil chaleureux et bruyant des enfants aux magnifiques sourires, présents au bord de la route et qui regardent avec curiosité et étonnement les petits hommes rouges venus d’ailleurs et de très loin. Salam ! l’accueil des hommes et des femmes, en particulier dans la campagne est également très chaleureux et nous pouvons même lire dans les regards un certain respect pour les cyclotouristes. Le niveau de vie est certes moins élevé qu’en Europe, mais nous ne sommes pas certains que les gens soient moins heureux. »

Pourquoi roulez vous en couple ?
« Nous pratiquons le cyclotourisme depuis notre mariage - 40 ans et pas de voiture - et il n’y avait aucune raison que nous ne partions pas ensemble. Partir pour Pékin est une décision mûrement réfléchie, prise d’un commun accord. Depuis notre départ de Paris, nous n’avons jamais douté malgré les difficultés réelles des 8000 premiers kilomètres et nous sommes persuadés que sauf accident nous serons tous les deux, en amoureux, sur la muraille de Chine. A travers cette expédition, nous sommes fiers et heureux d’être les deux seuls représentants du département de la Lozère et les couleurs languedociennes sont ainsi présentes dans ce peloton international. »
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mercredi 11 juin 2008

TIHAÏ BUKTA - KARAKOL mardi 10 juin

94 km Dénivelé : 474 mètres
Départ : 8h15 Arrivée de 14h15

Au revoir lac Issy Kül

A regret notre étape nous conduit après une cinquantaine de kilomètres, loin des rivages du lac Issy-Kül, dont un des bras se termine à Karakol, à quelques kilomètres de la ville.
Cette découverte a été un enchantement pour tous : Lac bleu caraïbes, plages de galets ou de sable ocre, ciel bleu, rivage accueillant et désert. Et pour finir, à notre droite le majestueux glacier Ogour Bachy, traduction « la tête de taureau », qui domine à 5 226 mètres ! L’étape a été attrayante, avec de larges routes ombragées mais en assez mauvais état. La campagne est verdoyante, et les nombreux canaux d’irrigation, assurent des récoltes de toutes sortes. Notre hébergement se situe en centre ville. Il s’agit d’un camping, avec plusieurs possibilités d’hébergement : yourtes, tentes, bungalows, maisonnettes.

L’habitude est prise, tout le monde est au lit à 21h 30, maximum. Les organismes ont besoin d’un maximum de repos, pour récupérer.

Demain est un autre jour.

Le témoin du jour est : Alain Labialle des cyclos randonneurs Lourdais (65) Hautes Pyrénées.

« En tant que capitaine des capitaines, responsable des cyclos sur la route, ce sera une grande satisfaction de pouvoir amener, dans les meilleures conditions possibles, tous les cyclos à Pékin. La difficulté de mon poste n’est pas uniquement physique. - J’ai cependant perdu 7 Kg ! - Chaque jour, je dois assurer la cohésion des 5 groupes, avec l’aide des 4 autres capitaines et assurer la coordination avec les services de police. Chaque matin je dois étudier la carte et prévoir les sites de pique niques, les lieux intéressants sur le plan touristique ou culturel. Chaque groupe, dans la mesure du possible est autonome. Le groupe organise l’entraide et la solidarité en fonction des aléas de la route. Rien n’est prévisible et tout doit être organisé. Il n’est pas question de laisser un seul cyclo sur le bord de la route. Quelques Kms avant l’arrivée, je dois organiser le regroupement général, afin d’entrer dans la ville en toute sécurité et avec l’appui des services de police. Je dois enfin prévenir la logistique de notre heure d’arrivée, afin que tout soit en place, dans les meilleures conditions possibles, pour faciliter l’accueil et le repos des cyclos. Ma responsabilité est passionnante, malgré la lourde charge de pédalant et d’organisateur. Sans compter ma fonction d’élu Fédéral »

-> Karakol

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mardi 10 juin 2008

KAJI SAYE - TIHAÏ BUKTA lundi 9 juin

28 km Dénivelé : 74 mètres
Départ : 10h00 Arrivée de 11h30

Pourquoi une si petite étape ?

Venir en Asie centrale et ne pas passer une nuit dans une yourte est comme venir à Paris et ne pas contempler la tour Eiffel ! Notre programme a donc prévu de passer une nuit dans cette maison de nomade. La difficulté, pour la réalisation est notre nombre. Jamais un groupe des 120 routards, n’a traversé ce pays. Le maximum de logis dans un campement est de 8, soit une capacité de 30 à 40 personnes. D’où notre obligation de trouver trois camps. Ces haltes étant prévues pour des cavaliers ou des randonneurs pédestres, une distance d’une trentaine de kilomètres se comprend aisément. Nous avons donc initiés tout le monde à la nuit Mongole en trois étapes, le reste du groupe, dormant dans nos tentes. Le soleil éclatant continue de nous enchanter à son lever et à son coucher et à nous dessécher de midi à 15 heures ! Heureusement, la nuit à la belle étoile s’annonce radieuse. Petit incident, aujourd’hui, dans l’installation du campement au bord du lac, nos deux camions de 20 tonnes se sont ensablés et un tracteur a été dépêché, pour les sortir de ce mauvais pas !

Demain une autre aventure !

Le témoin du jour est : James Mara du cyclo club de Guyancourt (78) département des Yvelines. Capitaine de route du groupe rouge.

« Je souhaite parler de ce que représente pour moi, la différence entre le projet et la réalité de Paris–Pékin . Ces deux mots représentent 12 330 Kms ! Des heures de vélo à travers deux continents gigantesques, l’Europe et l’Asie. Des rencontres avec des peuples, ou les racines et les coutumes sont les bases simples du mode de vie, ou le passage de l’étranger est consideré comme un honneur et une fête. Grâce à cette expédition je mesure le gouffre qu’il y a entre ce que j’ai lu, ce que j’avais imaginé et ce que je vis. Je ne connaissais pas la plupart des pays que nous traversons et je constate avec plaisir que l’accueil, la gentillesse, le sourire sont vraiment des valeurs de l’Europe centrale et de l’Asie. Tous les jours l’improvisation dans l’organisation stricte est indispensable. L’adaptation doit être permanente, rapide et efficace. Je ne pensais pas, par ailleurs, rencontrer autant d’animaux sauvages dans ces immenses territoires traversés : des vipères, des lézards à crête, d’énormes grenouilles, des papillons, des tortues, des marmottes au pelage magnifique, des bouquetins, des chameaux et de nombreux oiseaux. corneilles grises et noires, merles tricolores, blanc, gris et noirs, des rapaces dont des aigles sauvages, (7 observés et identifiés 5 au kazakhstan et 2 au Kirghistan).
Je découvre également, dans ce Paris Pékin, la solidarité entre hommes, femmes et couples. Au départ chacun vivait pour soi et dans son petit espace d’égoïsme, au bout de trois mois, chacun fait plus attention à l’autre, la difficulté de l’un, devient un peu celle de tous. Je n’avais jamais vu la vie collective (des adultes) sous cet angle et cela sera pour moi une de mes grande découverte de ces mois passés ensemble, dans la difficulté, l’inconfort, la souffrance, l’inexpérience. La vie communautaire a remplacé la vie de l’individuel forcené. Mon souhait : Que l’Aventure à vélo continue ! Un petit clin d’œil aux écoles de Loubressac (46) et Montigny le Bretonneux ((78)
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lundi 9 juin 2008

KARA TALA (lac Issik Köl) - KAJI SAYE dimanche 8 juin

76 km Dénivelé : 608 mètres
Départ : 7h45 Arrivée de 14h30

On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner, car elle est un point de vue sur les choses. Marcel Proust

La Sérénité !

Après 73 étapes et plus de 8 000 kms. découvrant depuis quelques jours ce magnifique pays qu’est le Kirghizstan, nous vivons dans un espace et dans une ambiance particulière. Les chaînes de montagne, le lac Issik köl et les vallées immenses dominées par les hautes montagnes, sont le reflet de la nature à l’état originel. Nous découvrons une région, le sud du lac, qui par bonheur, hormis quelques rares exceptions, est restée vierge. Les nomades sédentarisés, ne sont manifestement pas attirés par cette étendue d’eau. Du coup aucun aménagement sur la rive. Aucun bateau, sur les flots. Aucune agression dans le paysage, peu de village, donc très peu de circulation et du coup tout est calme, tout est serein. C’est dans ce contexte, que nous prenons conscience de notre propre sérénité qui règne sur l’ensemble de notre caravane. Les tensions dues à la fatigue et à une organisation communautaire indispensable, ont disparues. Chacun a pris sa place et tout se déroule calmement et paisiblement, souvent avec le sourire. Il a fallu beaucoup de difficultés et du temps, quelques tensions aussi, pour que ce groupe hétéroclite au départ, devienne homogène. Ces deux derniers mois de route, doivent nous permettre, non seulement de découvrir la Chine, mais de vivre une aventure humaine apaisée et riche dans l’approche des autres.

Nous voulions connaître également, en quelques mots, le point de vue de Dominique Lamouller, notre Président fédéral, qui pédale quelques jours avec nous.

« Plein les yeux » a été son premier cri à la descente du vélo ! « Au départ de l’étape de Kara-tala, ce matin, la sortie de l’école fut buissonnière. Comme chaque jour Les groupes ordonnés prennent la route et très rapidement c’est l’éparpillement ! Et ce sera ainsi toute la journée. Les appareils photos deviennent plus importants que le vélo. Devant les sites merveilleux du lac Issik kôl, c’est vraiment une journée magique pour les cyclotouristes. Quel dommage de ne pas pouvoir continuer avec vous ! »

Notre témoin du Jour est : Herminia Baque Vidal Infirmière de l’expédition.

« Ma journée se décompose en deux parties bien distinctes : Dés le matin, je suis présente dans le véhicule de sécurité et d’assistance, de 7 heures à l’arrivée, vers 14 heures en moyenne, quelquefois beaucoup plus tard, pour apporter, sur la route, un secours ou une aide immédiate aux cyclotouristes : donner de l’eau quand il fait chaud, offrir du café chaud quand il fait froid. A chaque arrêt, les cyclos fatigués viennent me demander quelques conseils ou des médicaments pour des maux classiques dans ce genre d’expédition.

Puis à l’arrivée, commence réellement mon travail d’infirmière. Je dois assurer une foule de petites actions, pour soulager ou réparer les blessures de la journée. Assurer les pansements, fournir de la pommade, donner des cachets. Chaque soir je suis occupée trois ou quatre heures pour écouter et proposer des soins. Les cyclotouristes, ont besoin de conseils. La fatigue du jour est très variable selon le temps et le profil de l’étape. Je dois ajouter que les cyclos sont toujours très aimables et gentils avec moi. Ce sont de très bons malades et ils suivent scrupuleusement mes conseils ou mes instructions. Je forme avec François Levan, le médecin une excellente équipe. Mon mari, Xavier, médecin et participant cyclotouriste, en accord avec François, si besoin est, peut venir nous donner un coup de main. Pour moi cette expédition me semble difficile dans la réalisation, mais chacun fait l’impossible pour que tout marche bien et c’est vraiment un plaisir de travailler avec Jean François Dérégnaucourt, le chef de l’expédition. »
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Lac ISIKOL


(source ffct)

dimanche 8 juin 2008

KEMIN - KARA TALA en image




(source: ffct)

KEMIN - KARA TALA samedi 7 juin

110 km Dénivelé : 716 mètres
Départ : 7h10 Arrivée de 15h30

Lac et Montagne

Encore une étape splendide, découpée en 3 parties.
Au départ toujours la même large et riche vallée de Tchin Kemin, puis franchissement d’une splendide gorge creusée par la rivière Tchou (la 3ème plus grande rivière du Khirghiztan), qui grimpe pendant 33 kms et nous propulse à 1620 mètres et enfin arrivée et découverte du bassin du lac Issik Köl. Un vent assez violent, de face, a rendu cette étape beaucoup plus difficile que prévu.

Le temps est orageux, mais nous passerons sans trop de dommage à travers les gouttes. Ce ciel nuageux, tempère la chaleur et comme nous terminons en altitude, il fait frais ce soir. Pour le moment nous avons aperçu le lac de loin et notre logement dans une école, ou nous préparons nous même les repas est situé à trois encablures du lac.

Ce soir nous avons à notre table deux jeunes motards du Limousin et de Touraine, qui partis de Pékin, rejoignent la France. Ils sont un peu surpris et même admiratif de notre périple ! Prendrons nous un jour la grosse tête ?

Le témoin du jour est : Alain Labeyrie de Cholet Vélo-Sport.

« Je découvre la Khirghizie, pays magique et magnifique de par ses montagnes – l’altitude moyenne du pays est de 3 000 mètres. -Ce soir en arrivant, près du lac, j’ai été émerveillé par les couleurs : Les bleus du lac, le blanc des montagnes coiffées par des neiges éternelles, et l’ocre des champs de seigle. Ici, le cheval est roi. C’est l’époque de la transhumance et nous avons souvent été stoppé par des immenses troupeaux de moutons, de chèvres et même de chevaux. Tous les bergers se tiennent fièrement et naturellement sur leurs magnifiques chevaux. Les enfants, filles ou garçons, dès leur plus jeune âge montent à cru.
Les habitants, notamment en montagne vivent encore dans les Yourtes et continuent la tradition nomade. Je découvre également deux monde : La ville et la campagne. La différence entre la vie urbaine, la capitale Biskek en étant l’exemple type est aux standards européens alors que la campagne nous semble encore, dans certains cas, au 19 ème siècle. Mon plus grand souhait serait que, les écoliers qui me font l’honneur de suivre mon périple, puissent vivre plus tard les mêmes émotions que me procure ce Paris¬Pékin. D’ores et déjà je peux leur annoncer que j’ai de merveilleuses histoires à leur raconter. Rendez vous en septembre ! »
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.