76 km Dénivelé : 608 mètres
Départ : 7h45 Arrivée de 14h30
On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner, car elle est un point de vue sur les choses. Marcel Proust
La Sérénité !
Après 73 étapes et plus de 8 000 kms. découvrant depuis quelques jours ce magnifique pays qu’est le Kirghizstan, nous vivons dans un espace et dans une ambiance particulière. Les chaînes de montagne, le lac Issik köl et les vallées immenses dominées par les hautes montagnes, sont le reflet de la nature à l’état originel. Nous découvrons une région, le sud du lac, qui par bonheur, hormis quelques rares exceptions, est restée vierge. Les nomades sédentarisés, ne sont manifestement pas attirés par cette étendue d’eau. Du coup aucun aménagement sur la rive. Aucun bateau, sur les flots. Aucune agression dans le paysage, peu de village, donc très peu de circulation et du coup tout est calme, tout est serein. C’est dans ce contexte, que nous prenons conscience de notre propre sérénité qui règne sur l’ensemble de notre caravane. Les tensions dues à la fatigue et à une organisation communautaire indispensable, ont disparues. Chacun a pris sa place et tout se déroule calmement et paisiblement, souvent avec le sourire. Il a fallu beaucoup de difficultés et du temps, quelques tensions aussi, pour que ce groupe hétéroclite au départ, devienne homogène. Ces deux derniers mois de route, doivent nous permettre, non seulement de découvrir la Chine, mais de vivre une aventure humaine apaisée et riche dans l’approche des autres.
Nous voulions connaître également, en quelques mots, le point de vue de Dominique Lamouller, notre Président fédéral, qui pédale quelques jours avec nous.
« Plein les yeux » a été son premier cri à la descente du vélo ! « Au départ de l’étape de Kara-tala, ce matin, la sortie de l’école fut buissonnière. Comme chaque jour Les groupes ordonnés prennent la route et très rapidement c’est l’éparpillement ! Et ce sera ainsi toute la journée. Les appareils photos deviennent plus importants que le vélo. Devant les sites merveilleux du lac Issik kôl, c’est vraiment une journée magique pour les cyclotouristes. Quel dommage de ne pas pouvoir continuer avec vous ! »
Notre témoin du Jour est : Herminia Baque Vidal Infirmière de l’expédition.
« Ma journée se décompose en deux parties bien distinctes : Dés le matin, je suis présente dans le véhicule de sécurité et d’assistance, de 7 heures à l’arrivée, vers 14 heures en moyenne, quelquefois beaucoup plus tard, pour apporter, sur la route, un secours ou une aide immédiate aux cyclotouristes : donner de l’eau quand il fait chaud, offrir du café chaud quand il fait froid. A chaque arrêt, les cyclos fatigués viennent me demander quelques conseils ou des médicaments pour des maux classiques dans ce genre d’expédition.Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Puis à l’arrivée, commence réellement mon travail d’infirmière. Je dois assurer une foule de petites actions, pour soulager ou réparer les blessures de la journée. Assurer les pansements, fournir de la pommade, donner des cachets. Chaque soir je suis occupée trois ou quatre heures pour écouter et proposer des soins. Les cyclotouristes, ont besoin de conseils. La fatigue du jour est très variable selon le temps et le profil de l’étape. Je dois ajouter que les cyclos sont toujours très aimables et gentils avec moi. Ce sont de très bons malades et ils suivent scrupuleusement mes conseils ou mes instructions. Je forme avec François Levan, le médecin une excellente équipe. Mon mari, Xavier, médecin et participant cyclotouriste, en accord avec François, si besoin est, peut venir nous donner un coup de main. Pour moi cette expédition me semble difficile dans la réalisation, mais chacun fait l’impossible pour que tout marche bien et c’est vraiment un plaisir de travailler avec Jean François Dérégnaucourt, le chef de l’expédition. »
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