mardi 10 juin 2008

KAJI SAYE - TIHAÏ BUKTA lundi 9 juin

28 km Dénivelé : 74 mètres
Départ : 10h00 Arrivée de 11h30

Pourquoi une si petite étape ?

Venir en Asie centrale et ne pas passer une nuit dans une yourte est comme venir à Paris et ne pas contempler la tour Eiffel ! Notre programme a donc prévu de passer une nuit dans cette maison de nomade. La difficulté, pour la réalisation est notre nombre. Jamais un groupe des 120 routards, n’a traversé ce pays. Le maximum de logis dans un campement est de 8, soit une capacité de 30 à 40 personnes. D’où notre obligation de trouver trois camps. Ces haltes étant prévues pour des cavaliers ou des randonneurs pédestres, une distance d’une trentaine de kilomètres se comprend aisément. Nous avons donc initiés tout le monde à la nuit Mongole en trois étapes, le reste du groupe, dormant dans nos tentes. Le soleil éclatant continue de nous enchanter à son lever et à son coucher et à nous dessécher de midi à 15 heures ! Heureusement, la nuit à la belle étoile s’annonce radieuse. Petit incident, aujourd’hui, dans l’installation du campement au bord du lac, nos deux camions de 20 tonnes se sont ensablés et un tracteur a été dépêché, pour les sortir de ce mauvais pas !

Demain une autre aventure !

Le témoin du jour est : James Mara du cyclo club de Guyancourt (78) département des Yvelines. Capitaine de route du groupe rouge.

« Je souhaite parler de ce que représente pour moi, la différence entre le projet et la réalité de Paris–Pékin . Ces deux mots représentent 12 330 Kms ! Des heures de vélo à travers deux continents gigantesques, l’Europe et l’Asie. Des rencontres avec des peuples, ou les racines et les coutumes sont les bases simples du mode de vie, ou le passage de l’étranger est consideré comme un honneur et une fête. Grâce à cette expédition je mesure le gouffre qu’il y a entre ce que j’ai lu, ce que j’avais imaginé et ce que je vis. Je ne connaissais pas la plupart des pays que nous traversons et je constate avec plaisir que l’accueil, la gentillesse, le sourire sont vraiment des valeurs de l’Europe centrale et de l’Asie. Tous les jours l’improvisation dans l’organisation stricte est indispensable. L’adaptation doit être permanente, rapide et efficace. Je ne pensais pas, par ailleurs, rencontrer autant d’animaux sauvages dans ces immenses territoires traversés : des vipères, des lézards à crête, d’énormes grenouilles, des papillons, des tortues, des marmottes au pelage magnifique, des bouquetins, des chameaux et de nombreux oiseaux. corneilles grises et noires, merles tricolores, blanc, gris et noirs, des rapaces dont des aigles sauvages, (7 observés et identifiés 5 au kazakhstan et 2 au Kirghistan).
Je découvre également, dans ce Paris Pékin, la solidarité entre hommes, femmes et couples. Au départ chacun vivait pour soi et dans son petit espace d’égoïsme, au bout de trois mois, chacun fait plus attention à l’autre, la difficulté de l’un, devient un peu celle de tous. Je n’avais jamais vu la vie collective (des adultes) sous cet angle et cela sera pour moi une de mes grande découverte de ces mois passés ensemble, dans la difficulté, l’inconfort, la souffrance, l’inexpérience. La vie communautaire a remplacé la vie de l’individuel forcené. Mon souhait : Que l’Aventure à vélo continue ! Un petit clin d’œil aux écoles de Loubressac (46) et Montigny le Bretonneux ((78)
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

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