samedi 5 juillet 2008

HANDAN – YONGCHANG vendredi 4 juillet

Altitude : 1977 m
Distance : 117 Km. Dénivelé : 910 m
Départ : 7 h45. Arrivée : 16h00

Une très belle étape.

La pluie de la veille ayant cessé, nous repartons ce matin rassurés et tranquille. Le soleil brille et la température s’annonce très convenable, entre 20 et 25°. Nous continuons notre progression dans une immense plaine bordée au loin au sud et au nord de hautes montagnes. Il s’agit d’un couloir plat et large d’une trentaine de km et d’une altitude moyenne et constante entre 1500 et 1800 m. Ce corridor a toujours été propice à la circulation des hommes et des biens. C’est pourquoi dans un ordre chronologique et historique on y trouve des ouvrages et infrastructures, marquant toutes les époques de l’histoire des voies de communication chinoises. Un mur de 5 m de haut et d’ 1m de large, construit il y a plus de 600 ans, pour arrêter les envahisseurs venant du nord constitue en fait la première Muraille de Chine. Elle est encore assez bien conservée mais n’est pas destinée aux touristes, donc fort intéressante pour nous. Nous longeons une des premières routes historiques de la soie, un chemin, première voie carrossable, allant d’ouest en est. Nous empruntons aujourd’hui une route goudronnée qui lui est parallèle, à côté se trouve une autoroute à péage à 2 x 2 voies, une double voie de chemin de fer électrifiée et pour finir un pipe-line en construction pour acheminer du gaz. Cette étape très variée nous permet, par un long faux plat montant, de franchir un col de 2 577m, presque le Galibier. En pleine forme et de bonne humeur, le groupe se trouve ce soir à l’hôtel, ce qui permet, après une douche chaude, de trouver le repos bienfaiteur.

Le témoin du jour est Paul Bacho, notre seul participant Américain originaire de Cleveland dans l’Ohio.

Quelle est votre impression générale sur Paris-Pékin, sur la traversée de l’Europe de l’ouest et de l’est, puis de l’Asie centrale et enfin de la Chine ?
« Depuis Paris je suis dans l’inconnu car je connaissais l’ouest de la France, pour avoir fait Paris Brest mais pas l’est. C’est la première fois que je réalise une randonnée cyclotouriste avec une centaine de personnes. J’ai quelques difficultés à rouler dans un peloton compact car j’ai besoin d’espace. Mais je m’adapte. J’ai trouvé dans l’est de la France un excellent accueil, en Allemagne et Autriche, plus de froideur et au fur et à mesure que nous passions à l’est une sympathie de plus en plus chaleureuse. En ce qui concerne les pays traversés, je trouve l’Europe de l’ouest d’un bon niveau général et que depuis la Hongrie, les villes sont modernes et d’un bon niveau. En revanche dans les campagnes, j’ai l’impression de me retrouver avec un siècle de retard ! Tout est nouveau pour moi et je découvre avec des yeux d’enfant, ces pays qui me surprennent tous les jours. N’attendant rien de précis de l’organisation et n’ayant aucune référence en ce domaine, je suis satisfait de ce que l’on me propose. Pour le 4 juillet, anniversaire national aux Etats-Unis, il est de tradition de faire claquer des pétards. Ce matin, surprise pour moi au départ de l’étape, des Chinois ont lancé des pétards et ce soir, à l’arrivée, de nouveau des pétards ont éclaté. La tradition est respectée.»
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

vendredi 4 juillet 2008

ANGHYE - SHANDAN jeudi 3 juillet

Distance : 63 Km Dénivelé : 249 m
Départ : 7H 30 Arrivée : 12 h00

Belle étape, bivouac sordide

Il y a des jours comme cela, l’étape semble une formalité sur le papier et puis un problème imprévu vient perturber notre quiétude. Parti ce matin avec le vent dans le dos, par une température de 21°, nous arrivons à midi, heureux de trouver notre bivouac. Patatras, le bivouac en question se trouve dans le chantier d’un futur stade. Le gymnase qui nous est dévolu est promis à la destruction et de ce fait, ne possède ni eau, ni électricité. De la poussière, des gravats, un environnement assez sordide. De plus, un pique-nique chinois des plus simples, pourrait briser un moral de cyclos non aguerris, ce n’est pas le cas. Après un moment d’hésitation et de mauvaise humeur, nous nous organisons, donnons un coup de balai, installons les douches, mettons en place le groupe électrogène, construisons une tente pour abriter les latrines, sortons lits et duvets et donnons à notre décor un aspect plus humain et acceptable. Ce soir notre équipe cuisine mettra « les petits plats dans les grands » Ce « mauvais moment » vite oublié, permet de constater, une fois de plus la cohésion quasi-totale de notre groupe.

Notre témoin du jour est : Gérard Muller du club de l Association Sportive d’électricité de Strasbourg dans le Bas-Rhin (67)

Il faut rappeler que Gérard est non voyant et qu’il réalise la parcours en tandem, avec Michel Cabart son pilote. « Le tandem dans le peloton a une position particulière. Avant de partir, je ne pensais pas avoir le même pilote pendant 13 000 km, surtout pour le soulager. Dans la réalité, Michel est le seul qui m’a conduit car tous les deux, nous y trouvons tous les jours notre plaisir. Lui est plutôt cyclotouriste, moi par tempérament je souhaiterai de temps en temps « jouer avec les gros bras ». Grâce à lui, j’ai vraiment découvert, non seulement le cyclotourisme, mais aussi la solidarité entre cyclos. Dès le départ, chacun de nous pédalant avec et pour l’autre, nous avons trouvé un rythme commun qui nous satisfait pleinement. Notre relation est équilibrée et nous pédalons vraiment en osmose, Nous roulons toujours en queue de peloton, car nous avons besoin d’espace, pour être libre dans nos mouvements. Plus j’avance dans ce périple, plus le tourisme, les rencontres, les « à côtés » du vélo prennent de l’importance. Alors que le premier mois nous étions presque seuls, désormais autour de nous s’est formé un groupe. Nous profitons au mieux de la vie collective empreinte de convivialité et d’amitié.
Personne dans le groupe ne connaît le monde de la cécité, mon militantisme actif, me pousse à donner une certaine image de celle-ci, bien loin des stéréotypes traditionnels. Je dis souvent : Il vaut mieux faire envie que pitié. Dans la vie du groupe et dans les différentes activités quotidiennes, j’essaye d’avoir toujours le plus d’autonomie possible. Comme dans ma vie sociale et familiale habituelle, je reste soucieux de mon look et de mon apparence, l’élégance n’étant pas incompatible avec la cécité. Le regard de l’autre est important pour moi car la plupart des non voyants ont eux-mêmes une image négative de leur handicap. J’ai besoin, comme tout le monde d’être reconnu, non pas comme handicapé mais comme Gérard Muller, cyclotouriste. J’espère que ce séjour aura fait connaître la condition d’aveugle, et si les 115 participants pensent désormais que les non voyants sont des gens comme eux, je n’aurais vraiment pas perdu mon temps, en dehors naturellement d’avoir participé à une randonnée hors du commun, avec des relations humaines assez exceptionnelles. »
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

jeudi 3 juillet 2008

Repos à ZANGHYE mercredi 2 juillet

Le temps passe à toute allure et plus particulièrement les jours de repos. Nous sommes partis depuis plus de cent jours, avons traversé 14 pays, pédalé plus de 10 000 kilomètres.Tout cela nous paraît très proche, très lointain, très simple et très compliqué. Confusion des étapes dans les esprits et mélange dans notre kaléidoscope de souvenirs. Il nous faudra probablement un peu de temps pour remettre en ordre ce fabuleux parcours. Quand nous y parviendrons, nous nous rendrons compte combien cette expédition fera date dans notre histoire personnelle et collective.

Dans cette grande ville, à notre échelle (2 millions d’habitants) chacun est libre de gérer sa journée à sa guise. La majorité d’entre nous se repose, se balade, essaye de comprendre cette fascinante et surprenante Chine d’aujourd’hui. Il paraît sage aussi à certains de commencer à faire des emplettes car ils pensent, à raison, que les prix d’ici n’auront rien à voir, avec ceux de Pékin !

Notre témoin du jour : Haboury Jean-Marie du Vélo club d’Annecy en Haute-Savoie (74)

« Une journée de repos est toujours appréciée, car elle permet de souffler et notamment de vérifier les vélos. Je dis les, car j’ai le privilège de réaliser cette expédition avec Danielle ma femme, ce qui pour moi est une grande chance. Il s’agit de mon deuxième séjour en Chine. Cette fois nous traversons la campagne et nous prenons une provision d’images assez exceptionnelles. Les contrastes et les surprises se trouvent partout : à chaque coin de rue, derrière chaque triporteur ou en poussant une porte de magasin. Ce qui me frappe est l’importance de l’irrigation dans les campagnes. Surprise également dans les villes ou les immenses avenues, larges de deux ou trois voies de circulation, sont bordées d’arbres, fort utiles pour dispenser l’ombre. Dans les rues du centre ville, des fleurs et des calicots publicitaires ou explicatifs donnent un air à la fois simple et convivial. La ville d’aujourd’hui par exemple est un modèle de mélange entre les vieilles constructions traditionnelles et les immeubles récents et modernes.
Parmi mes meilleurs souvenirs, la traversée du Kirghizistan et l’approche de ses hautes montagnes aux cimes enneigées. A l’approche des grandes murailles les Ramoneurs sont toujours vaillants ! »
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

La finale de l'Euro à Qingashui

A lire sur PAPIERS DE CHINE:

Pierre-Alain raconte les étapes de Dunhuang à Zanghye.

http://papiersdechine.ch/site/article.php?id=1905

(photo © papiers de chine)

mercredi 2 juillet 2008

GAOTAI ZANGHYE (1497 mètres) mardi 1er juillet

Distance : 88 Km Dénivelé : 229 m
Départ : 7h 30 Arrivée : 13 h 30

En liberté totale

Nous pensions avoir ici, la même « protection » des autorités, que nous avons connues depuis notre entrée en Roumanie. Un service de police omniprésent, des voitures nous encadrant et pour les pays les plus soucieux de notre sécurité des assignations à résidence sévères, nous interdisant, par exemple de quitter l’enceinte de notre hébergement. Depuis notre entrée en Chine, c’est tout le contraire. nous n’avons jamais été encadrés ou contrôlés par la police. Nous roulons absolument où nous voulons et nous avons un sentiment de sécurité totale. Dans la campagne, sur la route et dans les villes, aucun policier nous encadre, hormis les agents de circulation débonnaires. Dans les hôtels, aucune vérification de passeports ! Là encore la surprise est grande. Tout semble cohérent, calme. Chacun peut mener sa vie, comme il l’entend, habillé simplement mais sans excentricité. Notre impression de sérénité souriante se développe de jour en jour. Demain repos, quel plaisir !

Notre témoin du Jour : Rougert Michel du Club Sportif et artistique de la défense de Roanne dans la Loire (42)

« Depuis ma toute première jeunesse j’ai été animé par deux grandes passions (en dehors de celle de ma famille) :l’activité physique et les voyages. A 56 ans, j’ai la possibilité d’assouvir ces deux passions. Rien que le nom de Paris-Pékin à vélo inspire le respect et je suis heureux de participer à une telle expédition. C’est pour moi avant tout une grande aventure humaine, dont les séquelles seront indélébiles et où j’ai eu la confirmation que le mot solidarité n’était pas un vain mot dans notre milieu. J’ai appris que la notion de solidarité n’est possible que si elle est partagée. Pour pouvoir en bénéficier il faut surtout en faire profiter les autres et dans une randonnée de plus de trois mois, il est indispensable d’être bien dans son corps et dans sa tête, je parle en connaissance de cause, pour que ce mot, quelquefois galvaudé prenne tout son sens . J’ai conscience que chacun de nous, construit son propre Paris Pékin d’abord pour son histoire personnelle, mais que sans la magie du groupe, personne ne l’aurait réalisé. Nous ne sommes pas encore conscients que nous écrivons, ensemble, quelques belles pages de l’histoire fédérale, et je suis certain que dans quelques mois, revenus sur terre, nous serons simplement fiers de pouvoir dire en toute simplicité : j’y étais ! Pour finir, je dois dire à tous les jeunes des écoles solidaires, de la Loire en particulier mais aussi de toute la France, et de la ville de Piatra-Neamt en Roumanie, que sans leur soutien et leur enthousiasme, je n’aurais jamais pu terminer cette grande aventure. Dès mon retour je leur rendrai ce qu’ils m’ont offert : Leur confiance et leur amitié. »
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

mardi 1 juillet 2008

QUINGSHUI - GAOTAI lundi 30 Juin

94 km
Départ : 7h30 - Arrivée : 14h30

10 000 km !

Mine de rien, kilomètres après kilomètres, jours après jours, discrètement et courageusement nos vaillants cyclotouristes viennent de franchir leurs 10 000ème kilomètres.
Eux seuls, individuellement et collectivement savent et sauront vous raconter ce que représente cette somme d’heures de vélos et de vie communautaire.
Vos hommes, vos compagnons, vos pères et grands-pères, vos fils où vos compagnes, vos mères, vos grands-mères, vos filles sont en train d’écrire pour eux, elles, et pour vous, une inimaginable histoire, aussi belle qu’hypothétique. Soyez certains qu’ils reviendront transformés, expérimentés et probablement plus tolérants, plus humanistes, peut être plus amoureux et vraisemblablement plus conscients de la chance qu’ils ont eue d’avoir pu vivre et participer à cette unique expérience de terrain.
La traversée de la Chine fait beaucoup réfléchir et tous, nous aurons un point de vue, totalement différent du départ et souvent en contradiction avec ce que nous avions pu lire ou entendre sur ce pays. Chacun de nous aura une opinion, certes partielle, mais en tous cas crédible car, à ce jour peu de gens ont eu la possibilité, en totale liberté, de sillonner et de visiter, la campagne ou la ville, durant plus de 4000 km. Nous si.

Notre témoin du jour est : Alain Dupas du Club Cyclotouriste de Nice dans les Alpes-Maritimes (06).

Parti d’un bivouac plein de cordialité et de rencontres avec les autres, après une nuit passée sous la tente dans un cadre exceptionnel, au milieu d’une plaine entourée de hautes montagnes – nous étions à 1 600 mètres d’altitude – au centre d’un village rural, de 5000 habitants doté de toutes les commodités publiques et privées dont rêvent tous les villages Français !
Dès la sortie du bourg, nous retrouvons le désert pendant une dizaine de Km, puis entrons dans une zone irriguée où poussent tournesols, maïs, houblons et j’en passe, avec une impression de richesse exceptionnelle. Les rivières venues des hautes montagnes sont à sec, parce que chaque goutte d’eau est utilisée pour garantir des récoltes abondantes.
En poursuivant l’étape, nous avons croisé une zone de plusieurs Km2 de dunes de sable, et après un arrêt dans un "café" où toute la famille, les amis, les voisins, viennent voir ces diables rouges à bicyclette, pour se faire photographier avec eux, nous arrivons au pique-nique, dans une école primaire, qui nous ouvre simplement et instantanément ses portes. L’arrivée est toute proche et en début d’après-midi, nous atteignons nos trois hôtels en plein centre d’une ville de 100 000 habitants, pas encore touché par la nouvelle architecture, et donc très "provincial".

Après 10 000 km dans cette expédition, vous qui avez beaucoup voyagé, pouvez-vous me donner votre sentiment sur votre Paris Pékin ?
J’ai été un peu déçu par la Kazakhstan, enthousiasmé par le Kirghizistan et depuis 10 jours réellement bluffé et estomaqué par la Chine. Je pensais voir un pays agricole et pauvre alors que je découvre un pays en pleine expansion, où les petites villes nouvelles de 200 000 habitants sont réparties sur l’ensemble de l’immense territoire. Où l’industrie et l’agriculture font bon ménage et où la finalité semble être l’épanouissement des gens.
En ce qui concerne l’organisation j’apprécie en toute connaissance de cause, la résolution des multiples problèmes générés par le déplacement quotidien de 120 personnes : boissons fraîches au cours de l’étape, au repas et à l’arrivée, organisation administrative facilitée, logement et nourriture assurés, chaque soir, entretien des vélos, infirmière, médecins et ostéopathes, au service du groupe, etc.
A contrario, je regrette le critère de choix de certains participants, qui selon moi ne sont pas de niveau physiquement ou mentalement, pour une telle expédition et qui pénalisent une partie du groupe, en se faisant attendre chaque jour. En ce qui concerne les capitaines de route, je regrette que ceux-ci n’aient pas été à la hauteur de l’espérance que nous pensions trouver en eux.
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

lundi 30 juin 2008

JIAYUGUAN QUINGSHUI Dimanche 29 Juin

Distance : 93 Km Dénivelé : 193 mètres
Départ : 7h15 Arrivée : 12 h

Une étape bien tranquille.

Nous quittons à la fraîche Jiayuguan, alors que se prépare au centre ville, devant notre hôtel, la répétition du passage de la flamme olympique, qui aura lieu le 7 Juillet prochain. Cet engouement et cette ferveur révèlent combien les jeux olympiques de Beijing semblent représenter, pour l’ensemble de la nation Chinoise, un événement exceptionnel. Partout, des drapeaux olympiques, des drapeaux rouges nationaux et le logo des jeux, rouge sur fond blanc. Voitures, motos, tricycles, charrettes, sans compter les avenues, sont ornés de ces oriflammes. Inimaginable de voir une telle adhésion populaire. Sans compter la télévision, qui, tous les jours en direct, retransmet des images du passage de la flamme. Notre pique-nique sera installé directement dans la cour d’un collège où nous allons bivouaquer. Pour la première fois, nous prenons notre repas préparé par les Chinois qui nous accompagnent. Chacun réagit selon ses goûts et sa nature. Ces bivouaques, moins confortables que l’hôtel, permettent de mieux vivre en groupe et ont permis dans le cadre de cette aventure de sceller des amitiés, probablement indéfectibles.

Notre témoin du jour est : Meyer Marie de l’amical Laïque cyclotouriste et V.T.T. de Toul en Meurthe et Moselle (54).

Une étape sympathique, lendemain d’un anniversaire somptueux et inoubliable pour moi. Je ne pensais pas mériter pareil honneur, quoique ! Nous partons tranquillement, pour 93 km, sans difficulté. Nous traversons une succession de cultures aux couleurs variées, aux senteurs multiples, et nous nous interrogeons au sujet de plantes totalement inconnues de nous. Nous pensons cependant qu’elles doivent se manger. Nous faisons des haltes fréquentes dans les nombreux marchés, au bord de la route, dans les villages traversés. Nous sommes interpellés par une étrange activité : des paysans tiennent des sacs en toile de jute, dont le contenu est invisible. A l’arrivée du client, le sac est ouvert et surprise, le vendeur tire par la patte……….un mignon petit cochon tout rose criant et gesticulant. Simultanément, nos vélos intriguent fortement les autochtones, ils les soupèsent, les touchent les admirent et semblent être surpris de nous voir chevaucher de telles montures. Nous arrivons au bivouac vers midi où nous attend un pique-nique Chinois ! Dotée de cette nourriture, un ami cyclo, m’accueille avec une boite de conserve ouverte d’où jaillissent des arêtes de poisson, me déconseillant la dégustation de ce met curieux, odorant et inconnu. J’ai rendu lâchement ma boite à l’intendance ! Par contre j’ai jeté mon dévolu sur le gâteau sec, vraiment sec de la portion. En approchant du 10'000ème km, aujourd’hui en particulier, jour anniversaire de mon fils, je ressens une belle émotion car je sais que tous les jours sont des petites victoires qui m’approchent de MA victoire finale, à Pékin, que je partagerai avec tous.
Les statistiques de la semaine : Du Dimanche 22 Juin au Samedi 28 Juin Kms : 569 Dénivelé : 2073 m Depuis le départ : 9 8OO km Dénivelé 41 338 m

Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

dimanche 29 juin 2008

Reportage gastronomique



(source ffct)

YUMEN ZHEN - JIAYUGUAN samedi 28 juin

141 Km Dénivelé : 940 mètres
Départ : 7h 15 Arrivée : 17 h

Allons toujours. Pour lentement que nous avancions, nous ferons beaucoup de chemin. St.François de Sales

Une étape variée à souhaits

Les charmes du cyclotourisme c'est la diversité des paysages et la rencontre d'imprévus au détour d'un itinéraire. Ce fut le cas pour nous aujourd’hui : un départ prudent, sous les nuages et la fraîcheur, une traversée du désert sous la chaleur, et enfin une arrivée en pleine verdure à l’abri de la Muraille de Chine. Il faut dire que l’étape d’hier avait laissé des traces. Dès notre départ, encore dans le désert, nous traversons une nouvelle forêt d’éoliennes, plus de mille, selon nos estimations, peut-être moins selon "les autorités". Nous apprenons que cette province est LA région des éoliennes ! Ici, rien n’est fait sans envisager un avenir à long terme, 50 ans ! La pluie commence à tomber et curieusement elle n’est pas trop mal appréciée. Nous arrivons, par une large route, en faux plat montant sur 80 km, à 2300 mètres d’altitude dans une ville dédiée à l’industrie du pétrole. Il y a eu dans les années passées une production et un traitement du brut. Actuellement le site est en fin de vie. Pour le pique-nique, nous trouvons refuge dans le hall d’une banque !! Il fait 8°. Après cette halte très fraîche, nous commençons une longue descente qui nous conduit vers notre destination du jour, et notre premier contact avec la Muraille de Chine que nous traversons pour entrer plus profondément dans le pays, "à l’abri des invasions lointaines". Nous sommes encore à 1680 mètres d’altitude. La journée est loin d'être finie, empreinte de surprises, dîner dans le restaurant d’un grand hôtel où a lieu un concours de chefs cuisiniers, nous y participons, avec enchantement comme spectateurs et comme dégustateurs. Les tables sont couvertes de plats, exposés avec raffinement dont la décoration est un chef d'œuvre à elle toute seule, les asiatiques étant mondialement connus maîtres en la matière. C’est un régal pour les yeux et le palais. Après notre repas où nous avons savouré des mets inconnus, et dégusté du vin Chinois, l'occasion nous a été donné d'apprécier un spectacle chinois à la fois traditionnel et moderne de danse et de musique, proposé par une troupe de 14 danseuses et 14 danseurs. Décidemment, nous avons changé de planète.

Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.