94 km
Départ : 7h30 - Arrivée : 14h30
10 000 km !
Mine de rien, kilomètres après kilomètres, jours après jours, discrètement et courageusement nos vaillants cyclotouristes viennent de franchir leurs 10 000ème kilomètres.
Eux seuls, individuellement et collectivement savent et sauront vous raconter ce que représente cette somme d’heures de vélos et de vie communautaire.
Vos hommes, vos compagnons, vos pères et grands-pères, vos fils où vos compagnes, vos mères, vos grands-mères, vos filles sont en train d’écrire pour eux, elles, et pour vous, une inimaginable histoire, aussi belle qu’hypothétique. Soyez certains qu’ils reviendront transformés, expérimentés et probablement plus tolérants, plus humanistes, peut être plus amoureux et vraisemblablement plus conscients de la chance qu’ils ont eue d’avoir pu vivre et participer à cette unique expérience de terrain.
La traversée de la Chine fait beaucoup réfléchir et tous, nous aurons un point de vue, totalement différent du départ et souvent en contradiction avec ce que nous avions pu lire ou entendre sur ce pays. Chacun de nous aura une opinion, certes partielle, mais en tous cas crédible car, à ce jour peu de gens ont eu la possibilité, en totale liberté, de sillonner et de visiter, la campagne ou la ville, durant plus de 4000 km. Nous si.
Notre témoin du jour est : Alain Dupas du Club Cyclotouriste de Nice dans les Alpes-Maritimes (06).
Parti d’un bivouac plein de cordialité et de rencontres avec les autres, après une nuit passée sous la tente dans un cadre exceptionnel, au milieu d’une plaine entourée de hautes montagnes – nous étions à 1 600 mètres d’altitude – au centre d’un village rural, de 5000 habitants doté de toutes les commodités publiques et privées dont rêvent tous les villages Français !Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Dès la sortie du bourg, nous retrouvons le désert pendant une dizaine de Km, puis entrons dans une zone irriguée où poussent tournesols, maïs, houblons et j’en passe, avec une impression de richesse exceptionnelle. Les rivières venues des hautes montagnes sont à sec, parce que chaque goutte d’eau est utilisée pour garantir des récoltes abondantes.
En poursuivant l’étape, nous avons croisé une zone de plusieurs Km2 de dunes de sable, et après un arrêt dans un "café" où toute la famille, les amis, les voisins, viennent voir ces diables rouges à bicyclette, pour se faire photographier avec eux, nous arrivons au pique-nique, dans une école primaire, qui nous ouvre simplement et instantanément ses portes. L’arrivée est toute proche et en début d’après-midi, nous atteignons nos trois hôtels en plein centre d’une ville de 100 000 habitants, pas encore touché par la nouvelle architecture, et donc très "provincial".
Après 10 000 km dans cette expédition, vous qui avez beaucoup voyagé, pouvez-vous me donner votre sentiment sur votre Paris Pékin ?
J’ai été un peu déçu par la Kazakhstan, enthousiasmé par le Kirghizistan et depuis 10 jours réellement bluffé et estomaqué par la Chine. Je pensais voir un pays agricole et pauvre alors que je découvre un pays en pleine expansion, où les petites villes nouvelles de 200 000 habitants sont réparties sur l’ensemble de l’immense territoire. Où l’industrie et l’agriculture font bon ménage et où la finalité semble être l’épanouissement des gens.
En ce qui concerne l’organisation j’apprécie en toute connaissance de cause, la résolution des multiples problèmes générés par le déplacement quotidien de 120 personnes : boissons fraîches au cours de l’étape, au repas et à l’arrivée, organisation administrative facilitée, logement et nourriture assurés, chaque soir, entretien des vélos, infirmière, médecins et ostéopathes, au service du groupe, etc.
A contrario, je regrette le critère de choix de certains participants, qui selon moi ne sont pas de niveau physiquement ou mentalement, pour une telle expédition et qui pénalisent une partie du groupe, en se faisant attendre chaque jour. En ce qui concerne les capitaines de route, je regrette que ceux-ci n’aient pas été à la hauteur de l’espérance que nous pensions trouver en eux.
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