dimanche 20 avril 2008

TATABURNARY – ODESSA samedi 19 avril

142 km Dénivelé : 700 mètres
Départ : 8h30 Arrivée 18h00

C’est sous le soleil, puis sous la chaleur, et un coup de froid en arrivant que nous franchirons les 142 Kms de l’étape du jour. Nous retrouvons les immenses plaines, vallonnées à souhait, couvertes à perte de vue par le blé encore en herbe. Pas de surprise si le jaune du drapeau Ukrainien, représente les champs de blés murs ! En été la carte postale doit être splendide. La route est bonne, le vent frais, une bonne randonnée pour un samedi ordinaire !

L’arrivée à Odessa, accompagnée par les cyclistes locaux et la police, se fait sans encombre. Sans cette aide, nous aurions eu beaucoup de peine à trouver notre hôtel, car désormais l’alphabet est cyrillique et la langue Ukrainienne, proche du Russe, nous est hélas incompréhensible. Nous n’avons pas ressenti, pour le moment, la mémoire des moments historiques, qui se sont déroulés dans le port de la ville. En 1917, les marins du Potemkine, affamés et non payés depuis des mois, tournent les canons de leur cuirassier vers la ville et ouvrent le feu. C’est le début d’une révolution, dont on connaît la suite et qui a changé la vision du monde.

Notre témoin du jour est Roger Blanchet du cyclo Membrollais, La Membrolle (37) Indre et Loire.

« Je m’interrogeais avant de partir sur la vie en groupe avec plus de cent personnes venues d’horizon différent et très varié. Chacun y mettant du sien avec un minimum d’effort, rapidement l’osmose s’est réalisé. Mal préparé physiquement, j’ai tout de suite rencontré auprès de mes camarades du groupe jaune compréhension et assistance, surtout sur l’aspect mécanique et technique. J’ai été surpris en France, par la présence le long du parcours de personnes admiratives. Nous avons traversé la riche Allemagne en partie sous la neige, les paysages n’en étaient que plus beaux, comme dans la belle Autriche. Puis les pays de l’est, Hongrie, Serbie, Roumanie, Moldavie et maintenant l’Ukraine. Ils n’ont pas beaucoup changé depuis 60 ans. Ce sont les pays des chien écrasés qui finissent sur les routes sans être ramassés ! Les nettoyeurs du ciel, font le travail. La différence de niveau de vie est criante, j’ai vu de nombreuses carrioles tirées par un âne. Ce périple me convient car il est porteur d’un message pour la jeunesse défavorisée des pays traversés. Pour ma part représentant l’association « Combattre le paralysie » et venant en aide aux anciens sportifs accidentés et devenus paraplégiques, je porte le message auprès des valides, sportifs ou non, de penser au handicapés et une fois par an de donner au profit de la recherche. Même si quelquefois nous sommes à la peine, sur le vélo, les véritables héros sont ceux qui luttent avec leurs corps atrophiés ; La vie est prioritaire disaient les Romains. Nous quittons désormais le Danube, fleuve majestueux, mais la Loire reste le fleuve des rois et le Chinon le vin des poètes, ceci écrit en pensant aux écrits d’Antoine Blondin et Louis Nucéra, deux chantres du vélo. »



-> Turnu-Severin

Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

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