mercredi 14 mai 2008

ATTIRAW - MAKAT mardi 13 mai

132 Km - Dénivelé : 223 mètres
Départ : 8h45 - Arrivée : 16h30

Plus de 6 000 km !

Notre entrée en Asie, s'est faite par le passage d'un pont au dessus du fleuve Oural, elle coïncide exactement avec le franchissement symbolique de la barre des 6 000 km au compteur!! Ce n'est pas encore la moitié du chemin car nous devrions pédaler au moins 13 000 km pour atteindre notre but.

Dès le départ il fait beau, il commence même à faire chaud. Soudain, le ciel s’assombrit et une pluie fine nous accompagnera jusqu’à l’arrivée. Cette fois nous sommes vraiment dans l’aventure et cette étape entrera dans les souvenirs. Pierre blanche ou pierre noire, chacun en décidera. En effet à 17 km de l’arrivée, nous quittons la route nationale parfaitement revêtue, pour prendre une route qui a connu le goudron il y a plusieurs années. Les trous pleins d’eau, le sable transformé en boue, ont rendu le final assez folklorique. Les cyclos sont arrivés maculés de boue et mouillés mais finalement heureux.

(Note de franzel: et rebolote aujourd'hui à lire chez Martine)

Nous sommes hébergés dans le seul local du village pouvant recevoir 116 personnes. Le jour il fera restaurant, et la nuit il se transformera en dortoir. La route initialement prévue pour les vélos est, bien entendu, utilisée par les 7 véhicules de la caravane, résultat : Le camion de 20 t de Claude coincé dans une ornière sera dégagé par l’autre gros bahut conduit par Jean-François et le véhicule fédéral piloté par Julien le cinéaste s’est embourbé, mais c'était sans compter sur la solidarité kazakhstanaise qui s'est mise en place, un chameau est venu à la rescousse, et le Renault fédéral a repris sa glorieuse route, pour une arrivée largement après 20 heures.

Notre temoin du jour est : Christian Piriou du stade auto-Lyonnais, demeurant à Lyon dans le Rhône (69).
Partis sous le soleil, avec un excellent bitume, la pluie est vite arrivé et nous a accompagnés pendant une centaine de km, dans une nature de plus en plus désertique, bien que les inondations récentes ont permis à la nature de profiter d’un peu d’humidité . Mon étonnement vient de l’absence totale d’animaux y compris les oiseaux.
La distraction du jour a été le dépassement des cyclos par des voitures locales, qui quittent la route, et prennent délibérément la piste, soit à gauche soit à droite.
L’arrêt pique-nique, initialement prévu pour 45 minutes a été vite limité au minimum, car la pluie nous a obligés à repartir rapidement. Il faut dire qu’en pleine steppe, les abris ne sont pas légion.
La fin de l’étape, 17 km, sur une route pleine de trous, rendue glissante à cause de la boue s’est avérée un exercice difficile. Plusieurs chutes bénignes ont obligés chacun de nous à la plus grande prudence et chaque cyclo choisissant sa trajectoire, le peloton, étiré sur 3 km et roulant sur toute la largeur de la chaussée, (chut ne le racontez pas au responsable sécurité de la FFCT) a vite ressemblé à une compagnie en déroute.
A l’arrivée, les enfants couraient pour accompagner les cyclos, les parents applaudissaient et sur la place de la mairie des jeunes filles en costume traditionnel offraient le gâteau local et un bol de lait de chamelle. Les enfants des écoles agitaient des fanions multicolores, c’était la fête ; Merci à tous.
Pour moi l’expédition a commencé vraiment au Kazakhstan et j’apprécie ces variations incroyables du niveau de vie, qui nous fait passer d’un confort 4 étoiles, au local sans eau, sans sanitaire, et où tout le monde couche soit sur son matelas soit sur son lit de camp, à 60 par chambrée.
Que l’aventure continue !

Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

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