mardi 13 mai 2008

AQQISTAW - ATTIRAW lundi 12 mai

90 Km Dénivelé : 125 mètres
Départ : 8h30 - Arrivée : 15h00

Du moyen âge à l’an 2020.

Nous quittons Aqquistaww, sans regret. La petite ville est vraiment triste et noire, aucun chemin goudronné, des ordures jonchant le sol et des flaques d’eau croupissantes. Une très pénible impression. La pauvreté, digne et vivante est là et pourtant dans la ville circulent des trains immenses, composés uniquement de wagons citernes. Le pétrole est là, mais pas encore le produit de son aisance.

Sur l'itinéraire assez roulant, pas beaucoup de trafic. Quelques puits de pétroles et de gaz sont visibles mais l’activité semble modeste. Erreur, cette région de l’ouest Casaque commence à générer de la richesse. Nous la trouverons 90 Km plus loin en arrivant à la grande ville de Attiraw, ou là l’or noir porte bien son nom. Bâtiments neufs dont l’architecture est audacieuse, un urbanisme futuriste, des jets d’eau, des terrains engazonnés, des églises et des mosquées neuves, cette ville, qui symbolise la séparation officielle entre l’Europe, que nous quittons, et l’Asie, où nous entrons, porte tous les signes extérieurs d’une grande opulence et d’une grande activité.

Même les hôtels où nous logeons sont de premier ordre, les prix aussi !!! C'est le revers de la médaille, nous sommes très loin des tarifs pratiqués dans la campagne.

Mauvaise surprise également lors de notre arrivée à l'étape : L’hôtel, réservé pour 115 personnes, nous annonce qu’il ne dispose que de 40 lits ! Il a donc fallu réaliser des prouesses pour trouver les 75 lits manquants. Chose faite, les cyclotouristes ne se sont aperçus de rien ! Tant mieux. Les hôtels sont très confortables et les bienvenus avant une semaine difficile. Nous savons tous que cet oasis de modernisme, sera le dernier dans notre périple Kazakhstanais dont les étapes vont devenir de plus en plus rudes en matière de confort.

Notre témoin du Jour est : Jean-Marie Estoup du club de A Gan Olympique dans les Pyrénées-Atlantiques (64).

L’esprit de mon voyage : Partir de Pau, en vélo naturellement, pour rejoindre Epernon dans l'Eure-et-Loir, ma ville natale et ou j’y ai vécu, pour rendre hommage à mon grand père paternel, et continuer sur l’Ukraine, pour rendre hommage, cette fois ci, à mon grand père maternel. Cette première approche de mon périple sentimental et familial était pour moi importante.

Mon but n’est pas forcément d’aller à Pékin... ! Mais surtout de réaliser un voyage. Rencontrer des gens, échanger sur tout et sur rien est essentiel dans l’orientation de ma vie. Par exemple à Astrakan, ma journée, en compagnie de jeunes, m’a beaucoup appris sur cette ville et ce fut pour eux l’occasion, rare, de s’exprimer en Français.

Adepte des écoles solidaires, j’ai pu, en partant de la revue Cyclotourisme apprendre à une dizaine de jeunes Russes, de 10 et 15 ans la géographie de la France. Ces enfants se sont engagés à parler de cette journée au reste des élèves de leur classe. J’étais très honoré d’être un ambassadeur.

M’intéressant à l’habitat, j’observe avec attention, les façades des maisons et villages. Cela me permet de constater de grandes différences entre les pays et me donne une approche, un peu particulière, du mode de vie des propriétaires.

Enfin ce matin, j’ai reçu une leçon de vie. Ayant passé la nuit dans un gymnase, nous sommes tous entrés dans ce local, avec nos chaussures crottées et sales ! Ce matin, les enfants Casaques, sont arrivés, ont changé de chaussures, mis leur pantoufles pour ne pas abîmer le plancher vétuste mais tellement précieux et sacré à leurs yeux!

Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

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