107 km - Dénivelé : 835 mètres
Départ : 8h00 Arrivée de 14h00
Un dimanche ordinaire.
6 heures ce matin, le bivouac installé à l’intérieur d’un collège se réveille. Nous déjeunons à 6H30 tous les matins et il y a fort à faire pour tout remettre en place. Hier soir l’équipe cuisine s’est mise en quatre pour nous servir un excellent repas. En ce dimanche ordinaire, au même moment des élèves arrivent au collège, les professeurs aussi ! Nous croyons rêver. Nous avons appris que ce sont des élèves en difficultés, qui viennent recevoir des cours de soutien ! Un peu comme en France, je crois ! Nous prenons la route. Une montée assez sèche, sur une route en travaux est abordée tranquillement. Les ouvriers s’activent et avec peu de machines, construisent des murs de soutènement gigantesque. Murs d’une autoroute en construction à travers une vallée très secondaire. Le trafic des camions est intense, peu de voitures. Dans les champs les paysans s’activent, dans les villages les commerces son ouverts et dans les petits bourgs traversés des dizaines de grues s’agitent, pour apporter matériel et briques aux ouvriers du chantier. Partout ce n’est qu’activité et travail. Le dimanche ne semble pas être un jour de repos, les autres jours non plus d’ailleurs. Mystère de ce fascinant pays, où toutes les idées reçues volent en éclat où la théorie de la misère généralisée, sauf dans l’est, est loin d’être vérifiée. Notre expérience, et peu de gens auront parcouru près de 4000 km en Chine en vélo, nous permet de dire que si ce pays étonne c’est aussi par la quantité de travail fournit et en même temps par la gentillesse de ses habitants. Nous avons fait des milliers de rencontres, jamais nous n’avons trouvé un Chinois ou une Chinoise désagréable ! Jamais. Hier notre ami Gérard notre non voyant, est allé au restaurant. Devant sa difficulté à déguster une fondue Chinoise, la patronne s’est spontanément mis à sa disposition, l’a accompagné et fait manger avec délicatesse et gentillesse durant tout le repas. Gérard n’avait jamais vu cela !
Notre témoin du jour est : Patrick Rossignol du club Association de loisirs et action culturelle de Carquefou, section cyclotourisme dans la Loire Atlantique (44).
« Pour commencer, je dois dire combien je suis heureux de rouler de nouveau en vélo après trois jours de pénitence dans le camion, suite à une luxation de l'épaule, conséquence d’une chute malencontreuse au restaurant ! Au moment du départ, ce matin nous avons droit à une séance inattendue d’aérobic, dirigée par une jeune chinoise, au son de la musique diffusée dans le collège. Le ciel est gris, le temps est brumeux, avec un brin de pollution, au sortir de la ville de Jining (1640 mètres) Ce ne sera pas, hélas, une journée propice à la photo. Une première montée, sorte de petit col, permet aux plus véloces de se faire plaisir. En ce début d’étape, nous pouvons voir et dominer une importante briqueterie, précédée d’une cimenterie, en pleine activité. Passés ce col, nous commençons une descente dans une plaine d’altitude, aux cultures multiples et variées où l’on pratique le maraîchage sous serre. Celles-ci ne sont plus en terre et briques, mais semblables aux nôtres, avec des arceaux en bambou. Je remarque également des travaux gigantesques de consolidation de pans de montagnes, pour la construction de l’autoroute, en chantier. Sur ce vaste plateau, la monotonie de la route, désormais légèrement montante, est compensée par les sourires et les saluts de la main des paysans et des enfants, qui répondent à nos «Nirao» (bonjour). Notre route est bordée pendant de nombreux Km par une double rangée de sapins et de saules et d’une bordure de roses Trémières, splendides et de plus de un mètre de haut. Nous savons qu’au point culminant, situé à 50 Km et à l’entrée d’un tunnel (col) à 2370 m nous nous rassemblerons pour déjeuner.Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
La pente s’accentue et pendant 12 Km un vent de travers et parfois de face, rend les efforts plus importants. Un excellent repas servi chaud, permet à tous de reprendre des forces et une longue descente de 55 Km, malheureusement gâchée par une pluie incessante, permet à chacun de se rendre le plus rapidement possible à l’hôtel, où nous arrivons sales et boueux, pour découvrir que l’ascenseur est en panne et l’eau chaude encore froide. Après quelques discussions, tout rentrera dans l’ordre.
Ce Paris Pékin est pour moi une évasion, me permettant d’oublier mes soucis et de vivre une aventure humaine personnelle et collective, partager d’autres valeurs et de découvrir d’autres modes de vie. Sur la route de la soie, je découvre aussi le chemin du bonheur.
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