81 km - Dénivelé : 1054 mètres
Départ : 7h30 - Arrivée : de 12h30 à 14h00
Une étape comme nous les aimons !
Nous continuons de parcourir le corridor Hexi et nous avons atteint aujourd’hui son point culminant. Un col autour de 3000 m. Une montée d’une quarantaine de km, en pente douce, hormis le final de 5 km à 7, 8%, puis une descente longue et très appréciée. En prime un décor splendide de vallée ouverte avec des champs jaunes de fleurs de colza, alternant en damiers avec des surfaces vertes de plantations diverses. L’irrigation étant permanente jusqu au col ! Au bord d’une 2x2 voies, nous longeons de vieux villages traditionnels, construits en terre ocre. Manifestement tous ces hameaux n’ont pas encore bénéficié du progrès économique.
Depuis plusieurs jours également nous croisons de très nombreuses serres, utilisées pour toute culture. Les serres chinoises sont très particulières, avec un mur épais d'au moins un mètre de large, trois mètres de haut et 50 mètres de long, et partant du sommet du mur et allant à terre, des arceaux en bambou, faciles à déplacer et couverts d’une bâche amovible. Ces constructions sont impressionnantes, originales et très fonctionnelles.
Ce soir nous sommes à l’hôtel dans une petite ville où les Tibétains sont très nombreux. Nous avons même croisé trois moines bouddhistes en robe rouge !
Nos témoins du jour : Ils sont deux : Adrien Flipo, 21 ans, de Pézenas dans l'Hérault (34) et Julien Lessi, 21 ans, de Maule dans les Yvelines (78), nos deux reporters officiels de l’expédition.
Vous êtes les témoins privilégiés de cette expédition.Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Quel est votre plus grand étonnement ?
Adrien : Tout est source d’étonnement. Le plus grand est certainement pour moi cette nouvelle façon de voyager : traverser un pays d’un point à un autre, permet de saisir autre chose que l’ambiance d’une simple ville. Le fait de survoler chacun des pays n’empêche pas des rencontres émouvantes avec des populations toutes aussi fascinantes les unes que les autres. Le second est la dimension journalistique de mon travail en tissant un lien de confiance avec nos témoins pour obtenir le plus honnêtement possible ce qu’ils ressentent au quotidien et dans l’instant.
Julien : Je retiendrai particulièrement, les différences entre les aspects humains de cette expédition. Dans les pays traversés les variations de coutumes, de langue, de niveau de vie, et de perception de l’étranger. A l’intérieur du groupe de l’expédition, la révélation des caractères, l’affirmation des affinités, et cette vie communautaire constituent pour moi une aventure hors norme et hors du commun, car nous devons vivre à 115 pendant 150 jours et moi qui suis de nature plutôt sauvage, je suis plongé dans un collectif 24h sur 24.
Cette randonnée m’a surtout permis de découvrir un trait de caractère dans ma personnalité que j‘ignorais : ma capacité d’adaptabilité à une longue séparation, au changement incessant de mes habitudes et de mes repères.
Sur le plan professionnel, j’ai compris comment capter les sentiments de chacun.
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