Repos à Urumqï
Ce matin repos et grasse matinée pour les cyclos. Pas pour la plupart des encadrants et quelques cyclos volontaires, James Mara, Joel Gaborit, Gérard Duru, Gérard Genest et Michel Rougert qui prennent la route pour conduire les véhicules et les bagages à Dunhuang, à plus de 1 000 kms au sud. Ils auront fait la moitié du voyage lundi en fin de soirée et normalement nous devrions tous nous retrouver mercredi matin à l’hôtel. Hier soir, nos deux Luxembourgeois de l’expédition, ont simplement et dignement célébrés la fête nationale du Grand Duché, en entonnant «l’Uêlzecht », leur hymne national. Ces 48 heures de repos permettent à la majorité des cyclos d’aller se balader en ville et de jeter un œil sur la plus grande ville de l’Ouest. En ce qui concerne le signataire, curieux de nature et jamais blasé, je dois dire que je reste stupéfait de voir cette cité et cette région en marche. Si toute la Chine est du même calibre qu’Urumqï, il ne fait aucun doute que ce pays est parti pour étonner le monde. Tout ici est activité, propreté, amabilité. Les différentes communautés semblent mener une vie harmonieuse, sans heurt et vraiment en toute tranquillité. Pas un seul policier en tenue, pour contrôler, canaliser ou surveiller le centre ville. Aucune restriction pour se balader n’importe où et n’importe quand. Des commerces ou tout se vend, à des prix étonnamment bas, avec un personnel surabondant et toujours disponible pour le chaland, ou la vie modeste, des couturières de rue, côtoie en toute simplicité les Mercedes noires avec chauffeurs qui transportent (probablement) des hommes considérés comme importants (aux moins par eux¬mêmes !) Partout des gens jeunes, aimables, souriants, qui ne nous comprennent pas et qui font tout, pour être gentils. Peut être que notre statut d’extra terrestre étranger active cette sensation, mais ici tout semble bien réglé, chacun est à sa place actif et consciencieux .
Avant de partir, j’avais lu que l’Ouest de la Chine était une région pauvre, avec un statut différent, à cause notamment de sa majorité musulmane, fermée à l’étranger et sous haute surveillance. De ce que j’ai vu et ressenti, j’affirme que le visiteur étranger passe totalement à côté de ces affirmations. J’ai vu dans la rue, une classe moyenne majoritaire, sur les chantiers, des hommes et des femmes actifs bien au¬delà de notre notion du travail « à la Française ». Partout des produits de qualité, non pas seulement des chaussettes ou des liquettes, mais des voitures, des autocars, des ordinateurs, des engins de chantier, des constructions à l’architecture audacieuses et une ville à l’urbanisme cohérent. Je n’ai pas vu un seul mendiant, un seul tag, un seul policier en tenue. Il nous reste près de deux mois pour observer, comprendre et avoir un avis, subjectif bien sûr, sur ce que nous aurons vu. A ce jour la surprise est au moins aussi énorme que le sentiment de puissance, d’efficacité et de réalisme qui se dégage de cette première semaine vécue ici. Ce point de vue, naturellement n’engage que le signataire et non la Fédération Française de Cyclotourisme.
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
mardi 24 juin 2008
SHIHEZI lundi 23 juin
Libellés :
paris-pékin
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire