samedi 28 juin 2008

ANXI - YUMEN ZHEN vendredi 27 juin

141 Km Dénivelé : 853 mètres
Départ : 7h Arrivée : de 17h 45 à 19 h

Chaleur, vent, distance = galère

Cette étape anodine sur le papier s’est révélée particulièrement pénible, surtout par la traversée longue et fastidieuse d’une fraction du désert de Goby. Une chaleur forte et surtout un vent contraire et violent ont sapé lentement mais sûrement les forces du groupe. Il faut dire que traverser un désert en virtuel sur une carte topographique reste un exercice d’école excitant, à contrario, l'effectuer en grandeur nature, avec plus de 9000 Km dans les jambes, après un bivouac, et par une température de 40°, relève de l'exploit. C’est en puisant dans leurs réserves que beaucoup de cyclos ont terminé cette étape. Heureusement l'hébergement s'effectuera en hôtellerie, modeste certes, mais suffisante pour reprendre des forces, avec un accueil chaleureux matérialisé par des banderoles de bienvenue. Au cours de l’étape nous avons doublé un groupe d’une vingtaine de cyclotouristes : Grecques, Polonais, Lithuaniens, qui, partis du mont Olympe en Grèce, rejoignent comme nous Beijing. Bien qu'ils aient envié notre logistique, nous leur avons souhaité bonne chance. Au fil des jours, il faut toute la vigilance et la solidarité de tous pour continuer à vivre en harmonie, cette extraordinaire aventure, et ne pas se laisser dominer par les conditions de route, du climat, et l'accumulation de la fatigue.

Le témoin du jour : Blanchard Jean-Yves du club des randonneurs Luziens Lagunak de Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques (64).

L’étape du jour semblait difficile dès le matin. Chaleur et vent de face sont au menu. Installé dans un groupe d’une quinzaine de cyclos, nous prenons régulièrement les relais, pour avancer en faisant le moins d’effort possible car ce vent tenace, régulier et usant ne permet aucune fantaisie. Nous avons circulé sur une voie latérale à l’autoroute, utilisé comme piste pour tracteur. Route au revêtement irrégulier, avec quelquefois des trous dangereux. En revanche la circulation est assez faible, heureusement, car les camionneurs avertissent bruyamment et passent sans ralentir dans un nuage de poussière.
A 12h 45 un pique-nique chaud et des rafraîchissements ont été les bienvenus, car cette halte était attendue par tous. Puis j’ai décidé, me retrouvant seul un peu par hasard, d’en profiter pour me tester et rouler seul, contre le vent, à mon allure. Tout a très bien marché et cette solitude m’a fait rêver à mon cher Pays Basque, à sa fraîcheur, sa verdure, et ses couleurs. Pour rompre cette solitude désertique, je m’imagine les distances en fonction de celle que je réalise régulièrement : dix kilomètres par ci, quinze par là et ainsi j’avance sereinement. La température, sur la route est montée jusqu’à 40°. Et soudain, comme par un coup de baguette magique, au Km 115, la végétation est revenue, le vent a cessé et avec d’autres cyclos que j’avais rattrapés, je me suis plongé avec délice dans un canal d’irrigation bien venu, et terminé l’étape tranquillement dans une excellente ambiance. Après 100 jours de route je dois dire que la réalité du voyage est conforme à mes espérances. Je regrette néanmoins, que nos capitaines de route, connaissent assez mal la psychologie des hommes qu’ils sont censés aider et conseiller. Il suffirait de presque rien pour que les rapports entre adultes soient meilleurs, c’est mon souhait le plus cher, pour terminer sans problème cette expédition.
Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.

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