Distance : 80 Km Dénivelé : 126 mètres
Départ : 7 h Arrivée : 14 h
Toujours la chaleur
«Il est de la nature de l’homme de dépasser sa nature»Il nous faudra encore deux ou trois jours pour assimiler les effets de la chaleur brutale. Nous essayons donc de rouler le matin à la fraîche ! Et nous avons sorti les « camelback » (réservoir d’eau de 3 litres porté sur le dos) fournis par TIPI. Il faut beaucoup boire, 5 litres minimum sur 8O kms. Un oubli est vite sanctionné et la vigilance est de mise.Maurice Zundel
Nous traversons aujourd’hui une région relativement verdoyante, les arbustes ont remplacés la steppe désertique et ce décor est beaucoup plus agréable. Des fleuves traversent le sud, et manifestement la région est nettement plus riche qu’à l’ouest. Les villages, sans être coquets sont organisés et structurés. Encore des rizières, et d’énormes silos dans la campagne. Nous arrivons aussi sur des terres où la Turquie depuis des siècles est présente : coutumes, nourriture, vêtements. Imperceptiblement les Mongols purs et durs se sont mêlés aux Turques et ont adoptés une partie de leurs habitudes.
Nous arrivons tôt a l’hôtel, car après huit jours de « baroud » dans la steppe, les mots : douches, lit, W.C., propreté, coiffeur, cyber-café, deviennent voluptueux à nos oreilles ! Nous allons tous en profiter et demain dans notre ville de 250 000 habitants les « Paris Pékin », vont croiser bras et jambes !
Notre témoin du jour est : Joël Gaborit , du C.T. Rambouillet (78) Yvelines.
Capitaine du groupe jaune, quelles sont vos impressions après 60 étapes ?Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
Après deux mois de route et de vie commune, une certaine tension est présente : la fatigue, la chaleur, la vie en commun, la promiscuité dans des hébergements sommaires, tout cela permet de mesurer la réelle valeur des participants. La théorie de convivialité permanente, de solidarité totale vécue au quotidien n’est plus livresque mais pratique !
Sur le plan sportif, cette expédition est relativement facile en tous les cas pour moi. Mon groupe tourne bien. L’organisation générale est vraiment faîte pour satisfaire au mieux les besoins généraux. Moi qui adore l’imprévu et les situations difficiles, je suis servi et à la limite la fin du voyage arrivera déjà trop vite !
Sans jour de repos, dans de bonnes conditions matérielles notre expédition serait probablement invivable. Cette respiration quasi hebdomadaire est devenue indispensable pour l’équilibre de tous et de chacun.
Depuis l’Ukraine, le paysage est assez monotone, plat et répétitif. L’itinéraire choisi a voulu éviter les difficultés, la montagne à venir nous apportera des paysages grandioses.
J’observe avec attention depuis des semaines la vie des gens : Je me demande si les personnes rencontrées, toujours souriantes, propres, attentives, sont conscients de vivre une vie qui nous semble très difficile, en tous les cas pour nos standards habituels.
Je suis surpris aussi par les contrastes de vie : pas d’eau courante, et des D.V.D. dans les maisons ! pas de chemin goudronné et une antenne parabolique ! Beaucoup de marche à pied, avec le téléphone portable vissée à l’oreille ! Que de sujets de réflexions !
Le rôle de Capitaine n’est pas évident tous les jours et je dois m’adapter avec chacun. J’ai quelques problèmes avec les individuels forcenés. J’essaye de faire au mieux, conscient de ne pas toujours pouvoir faire tout et son contraire !
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