130 km Dénivelé : 925 mètres
Départ : 7h45 Arrivée 15h00
Qui vit content de rien, possède toute chose. Boileau
La route du charbon !
Changement en vingt quatre heures pour modifier l’arrivée de l’étape. En raison de difficultés d’hébergement nous passons la soirée et la nuit à Yu Yang, une petite ville de deux millions d’habitants en lieu et place de Wangshan. L’hôtel est neuf et très confortable. Ce changement imprévu nous a permis de fréquenter une route peu usitée par les cyclistes du dimanche et qui, pour nous, ajoute une page noire à notre expédition. Explication : nous sommes dans une région de mines de charbon. Curieusement nous ne voyons jamais la mine proprement dite, qui se trouve éloignée de la nationale, la célèbre 310, il s’agit en réalité de gisements exploités à ciel ouvert. Une noria incroyable de camions, de tous tonnages circulant jour et nuit, tous les jours de la semaine, dans un va-et-vient perpétuel, transporte de la mine aux centrales thermiques, le précieux combustible. Il faut dire qu’actuellement le pays est de plus en plus demandeur d’énergie et que 80% de la production d’électricité sont assurés par des centrales thermiques alimentées par du charbon. Bienheureux le pays qui assure sa production électrique à 75%, grâce à l’énergie nucléaire. Mais le sait il ? Sur cette route du charbon, on n’y rencontre forcément que des charbonniers. Quand les cyclotouristes sont arrivés, ils méritaient bien ce titre, car ils avaient tellement pédalés dans la poussière de charbon, qu’ils étaient vraiment devenus des gueules noires, dignes de Emile Zola. Tous fringants, ils apparaissent, comme tous les soirs, à 19h30 dans la salle de restaurant ayant déjà récupéré en grande partie de la fatigue de la journée. Quand on vous dit qu’il se passe quelque chose de pas ordinaire ici.
Notre témoin du jour est : Georges MAZZEGA du club : Cyclo-club de Cloubevie dans l'Isère (38).
« Pour moi cette expédition a un intérêt majeur, car elle me permet de rencontrer des hommes et des femmes de cultures différentes et de nombreux paysages que je ne connaissais que dans les livres ou par des reportages. Tout au long de cette randonnée, tout en sachant que sans le groupe rien n’est possible, j’ai pu cependant exercer mon tempérament de «contemplatif» seul ou avec quelques uns. J’ai beaucoup apprécié aussi des moments de partage quotidiens sur nos péripéties, chacun profitant de l’expérience de l’autre. Les moments forts de l’expédition sont, de mon point de vue, ceux qui sont provoquées par les autochtones des pays traversés. Par exemple à Albota de Jos, en Moldavie ou à Akhtoubinsk en Russie ou un buffet et une réception princière nous attendaient. Personnellement, en toute intimité d’une famille, au hasard, j’ai eu le bonheur de côtoyer certains anonymes qui m’ont reçus à bras ouverts dans leur maison ! Moments simples, mais moments palpitants qui permettent de découvrir les vraies coutumes locales. Ce qui m’impressionne chez les Chinois c’est le respect des autres et d’eux mêmes, des lieux publics, des animaux des paysages et de la nature. Ce sont des gens souriants, calmes. Tout ici est mis en valeur, pour essayer de faire beau, la plupart du temps, l’opération est réussie. Je trouve que le pays est un jardin, cultivé de partout. Etant à la Fédération depuis 40 ans, je veux simplement dire que sans elle, je n’aurais jamais pu profiter d’un tel voyage, car elle m'a tout appris en matière de cyclotourisme, par l’intermédiaire de mon ancien président de club. Par ce message, je souhaite tous les remercier pour leurs actions discrètes et méconnues.»Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
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