Distance : 61 Km - Dénivelé : 530 mètres
Départ : 7h40 - Arrivée : de 11h15 à 12h30
Après la pluie le temps de la fête !
Ce matin au départ le temps est à la pluie et hélas, le restera toute la matinée. Contre mauvaise fortune bon cœur, il faudra donc s’en accommoder et chacun avec philosophie a pris la route, essayant de se protéger au mieux. La pluie a comme conséquence première une route glissante et ce matin en particulier une route boueuse et dangereuse. Plusieurs chutes, sans gravité, ont incité les cyclos à une plus grande vigilance. Sur quelques kilomètres nous avons retrouvé, sans rire, la route Kazakhstanaise ! Heureusement la campagne est toujours aussi belle et nous avons traversé des kilomètres de prairies où poussent des poivriers.
Trois hôtels assez médiocres nous attendent, nous profiterons de l’après midi pour vivre zen. Ce soir, nos amis Belges offrent à boire à l’occasion de leur fête nationale. La bière (Chinoise) va couler à flots.
Notre témoin du jour est : Marcel Lefèbvre : membre individuel de Belgique.
C’est un grand honneur pour un Audax ordinaire qui fait des choses Audaxtraordinaires d’être le témoin du jour en ce 21 juillet, fête Nationale de la Belgique.Les informations du déroulement de Paris Pékin à Vélo 2008 sont apportées à une liste de destinataires fournie par les participants. Ces informations strictement associatives peuvent être rediffusées dans le même esprit d'information. Il est strictement interdit d'utiliser ces données à des fins autres que celui spécifié par le cadre de la Loi de 1901 , dite : loi associative.
C’est très émouvant pour moi car il y a exactement un an, je me trouvais devant le petit écran, entouré affectueusement de ma petite famille pour regarder comme chaque année le défilé militaire se déroulant dans la capitale Bruxelloise et j’ignorais, encore étant sur une liste d’attente des candidats à Paris-Pékin, que je serais invité à participer à cette merveilleuse aventure. Cette année, moi aussi, je défilerai………..mais au pied de la Grande muraille.
Pour en revenir à Paris-Pékin, j’aimerais exprimer mon admiration sans borne pour ce bel élan de solidarité qui s’est manifesté souvent et spontanément parmi les 101 cyclos lorsque soudain s’élevait dans les airs, d’abord timidement, puis en crescendo ce mot «crevaison». Tous s’arrêtaient pour attendre la malheureuse victime, la conseiller d’abord sur la façon de démonter le pneu, retirer la jante, remonter le pneu, à la méthode «d'un tel», à la canadienne "d'un autre", etc.… Mieux, il arrive souvent qu’elle n’ait même pas la possibilité de procéder à la réparation, si ce n’est de fournir la chambre neuve, tant les mains se tendent sur l’objet du désir, j’en parle d’expérience.
Ces minutes, qui au fil du temps se transforment en heures, puis en jours complets, ne sont pas perdues, bien au contraire ; c’était l’occasion pour chacun au début de l’expédition de faire connaissance, puis peu à peu de s’apprécier, puis découvrir derrière la tenue de cyclo se cache un cœur d’or, une âme de poète, et aussi de se lier d’amitié, et pourquoi pas de s’aimer.
Bref tout est bénéfique, à tel point que certains envisagent la création d’une association des anciens de Paris-Pékin 2008. J’applaudis à deux mains en lâchant mon guidon, mais à la condition que l’on se réunisse tous les 20 ans, la première réunion se passerait à Aubusson lors de la récupération des vélos par exemple et la seconde en 2028 à Pékin, le trajet se faisant bien évidemment à vélo. Pour la logistique, cela ne devrait pas poser beaucoup de problèmes, une camionnette et 2 tentes de 4 suffiraient.
Mais évoquer ces projets m’émeuvent et des sanglots me viennent dans la voix tandis que je vois perler sur les joues de mon rédacteur, lui aussi ému, des larmes, au risque qu’elles ne s’écrasent sur son clavier et causer un court circuit néfaste pour lui et les prochains comptes-rendus.
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